Pour la première année de mise en service de la plateforme Mon master, les établissements du supérieur ont découvert, au même titre que les étudiants, ce nouveau dispositif censé faciliter le processus de candidatures en regroupant, sur un même site, les informations sur les cursus et un outil de dépôt de dossier.
Le but affiché est aussi d'"augmenter le nombre d’étudiants accédant en master et d'avoir un plus grand nombre d’admissions avant les congés d'été", indiquent les auteurs de la note du SIES "MonMaster 2023 - Les candidatures à l’entrée en master", publiée le 10 novembre 2023. Un moyen également de réduire le nombre de recours déposés en cas de refus...
Nombre de candidatures, genre, âge, mention de diplôme… Mon master permet également de collecter, avec une visibilité nationale, des données sur le profil des étudiants de l’enseignement supérieur. Quelques mois après ce galop d'essai, les premiers chiffres sont sortis : à la fin de la phase de candidature, le 20 avril 2023, 209.300 candidats ont confirmé au moins une candidature.
Une moyenne de 9,3 vœux de master formulés
Alors qu’ils pouvaient formuler 15 vœux en alternance et 15 en formation initiale, les candidats n'ont pas saisi toutes ces opportunités. En moyenne, ils ont demandé "9,3 formations de master, dont 8,1 formations sous statut étudiant et 1,2 formation en alternance", précise le Sies.
La plateforme proposait aux inscrits de choisir parmi près de 3.000 diplômes nationaux de master (DNM) regroupés par mention, "qui représentent près de 6.400 parcours", précise le Sies, rappelant que "ces formations offrent, sur la plateforme, près de 172.000 places dont environ 17.000 en alternance".
Davantage d’étudiantes et un nombre conséquent de boursiers
Près de deux tiers (62%) des candidats sont des femmes. "Ce chiffre est en accord avec les tendances observées avant la mise en place de Mon master : en 2021, on comptait 61% de femmes parmi les diplômés de cursus master dans les universités". Si les femmes confirment, en moyenne, plus de candidatures que les hommes, ces derniers demandent plus de formations en alternance.
Par ailleurs, près d’un inscrit sur trois avait le statut boursier. Ceux-ci postulent cependant moins "dans des formations en alternance" que leurs camarades non-boursiers.
"Parmi les candidats, 77% étaient inscrits en 2022-2023 dans un établissement d'enseignement supérieur en France", souligne le Sies. Sur ces 77%, 60% étaient inscrits en 3e année de licence générale en 2022, 5% en licence pro et 6% en master. Le Sies ne précise pas, pour les 23% restants, l'activité durant l'année précédent leur candidature.
En termes d’âge, la majorité des candidats ont entre 21 et 22 ans compris.
Les sciences humaines et sociales plébiscitées
"Les disciplines vers lesquelles le plus de candidats se sont portés sont les sciences humaines et sociales (30% des candidats y ont confirmé au moins une candidature)", liste, en premier lieu, le Sies. Ce sont ces étudiants, ainsi que ceux ayant "confirmé une candidature en lettres, langues et arts", qui ont fait "le plus faible nombre moyen de demandes", soit en moyenne entre 8,5 et 9.5 candidatures.
Les formations en économie, gestion et AES (administration économique et sociale) ont aussi été très demandées, au même titre que celles en sciences fondamentales et appliquées (dont les STAPS), avec toutes deux 28% de candidats.
