La France encore championne des inégalités scolaires ? C’est ce que devrait une nouvelle fois montrer la prochaine enquête Pisa, menée par l’OCDE tous les trois ans dans 79 pays, et dont les résultats sont attendus le 5 décembre. La France est le pays de l’OCDE où l’origine sociale a le plus fort impact sur les résultats scolaires. Et pourtant, le gros chantier mixité sociale et scolaire porté par l’ex-ministre Pap Ndiaye s’est réduit à peau de chagrin en mai avec un plan non contraignant dans le public, comme dans le privé. Depuis, son successeur, Gabriel Attal, a tout juste évoqué le sujet, dont il ne fait pas une priorité. Une note de l’Institut des politiques publiques (IPP), qui a épluché les enquêtes nationales et internationales menées sur la ségrégation scolaire, vient pourtant rappeler la particularité de notre système éducatif, qui favorise ce manque de mixité sociale, laquelle est pourtant bénéfique à long terme.
Pourquoi y a-t-il une forte ségrégation scolaire en France ?
C’est connu et il est toujours nécessaire de le répéter : la ségrégation résidentielle n’explique pas à elle seule l’absence de mixité à l’école. La façon dont est organisé notre système éducatif y participe aussi largement. En orientant les élèves dans des voies différentes selon leur niveau scolaire – les moins bons sont incités à opter pour la voie professionnelle –, «on exace