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Le chapiteau, une salle de représentation à l’empreinte carbone compétitive

Une réflexion est menée au ministère de la culture pour étendre l’usage de cette salle éphémère à d’autres formes de spectacle vivant.

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Publié le 16 novembre 2023 à 20h30

Temps de Lecture 1 min.

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Le festival Le Mans fait son cirque, sur la promenade Newton, au Mans, le 25 juin 2023.

Le chapiteau, outil écologiquement viable ? En dépit de sa mauvaise réputation de passoire thermique, le chapiteau commence à faire parler de lui positivement dans le contexte de crise actuel. « Si l’on approfondit la question de son fonctionnement en le comparant avec celui des salles de spectacle, il n’a besoin d’être chauffé qu’une heure avant la représentation et pendant, ce qui n’est pas le cas des théâtres, analyse Marc Jeancourt, de L’Azimut, à Antony (Hauts-de-Seine). Par ailleurs, il se pose en milieu rural et en périphérie, et il est, comme on dit, en “circuit court” : le public n’a pas besoin de prendre sa voiture pour y venir. »

Ces différents aspects stimulent les réflexions des acteurs du spectacle vivant. Dans le cadre du dispositif Mieux produire, mieux diffuser, engagé par le ministère de la culture, les problématiques du chapiteau sont auscultées sous tous les angles. Un « plan chapiteaux » pour « mettre en œuvre 100 salles de spectacle sur le territoire » est sur la table.

« C’est un projet culturel itinérant au service de la diversité des territoires et des habitants, précise Yannis Jean, délégué général du Syndicat des cirques et compagnies de création. Le chapiteau peut être hypercompétitif. Il peut accueillir des résidences longues d’artistes et offre de nouvelles capacités de diffusion. Il est aussi un outil proche des gens de tous les milieux. Et, lorsqu’on sait que 85 % des Français ne franchissent pas la porte d’un théâtre au moins une fois par an… Par ailleurs, si on l’installe dans un parc, par exemple, le terrain est ensuite rendu à son état initial. » Implanter cent chapiteaux (en moyenne un par département) coûterait 5 millions d’euros annuels pour couvrir les coûts de montage et de démontage.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Pour les circassiens, un fort désir de jouer sous chapiteau

Ces enjeux, et plus précisément celui de l’empreinte carbone, sont au cœur de l’opération « Vers un éphémère durable », collaboration innovante pour la décarbonation du chauffage des structures itinérantes, portée, à partir de janvier 2024 et pendant trois ans, par le Centre international des arts en mouvement (CIAM), à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Leur proposition a été retenue dans le cadre de l’appel à projets Alternatives vertes dans les industries culturelles et créatives, de France 2030. Elle a été exposée en juin, lors d’une réunion des volets culture de France 2030, devant la ministre de la culture, Rima Abdul Malak.

« Il s’agit de trouver une solution concrète pour décarboner le chauffage des structures éphémères comme les chapiteaux, qui sont aujourd’hui majoritairement chauffés au fioul, résume Chloé Béron, directrice du CIAM. Pourquoi continuer à présenter des œuvres dans ces passoires thermiques ? Pourquoi le chapiteau peut-il être considéré comme durable par essence ? Cela apparaît contre-intuitif, mais sa capacité à s’implanter n’importe où et à n’avoir une empreinte écologique que pendant un temps d’usage réduit peut être une source d’inspiration au-delà de son secteur. »

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