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Biodiversité : une nouvelle stratégie nationale sans décision sur les pesticides ou l’agriculture

Le gouvernement a présenté, lundi 27 novembre, la troisième édition de la stratégie nationale pour la biodiversité, déclinée en 40 mesures et 200 actions. Ces annonces n’ont pas convaincu l’ensemble des associations.

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Publié le 27 novembre 2023 à 19h12, modifié le 28 novembre 2023 à 05h29

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La décharge de Dollemard au Havre (Seine-Maritime), en septembre 2019. Des travaux de dépollution, d’une durée de deux à cinq ans, sont en cours.

Cette nouvelle feuille de route réussira-t-elle là où les précédentes ont échoué ? La troisième édition de la « stratégie nationale biodiversité 2030 » (SNB), qui vise à mettre un terme à l’érosion du vivant d’ici à la fin de la décennie, a été officiellement lancée, lundi 27 novembre, avec plusieurs années de retard. En en dévoilant les grandes lignes depuis Matignon, la première ministre, Elisabeth Borne, a rappelé l’enjeu de ce document : « L’effondrement de la biodiversité est si fort, si rapide et si généralisé que la sixième extinction menace », a résumé l’ancienne ministre de l’environnement.

Présentée comme « l’un des piliers » de la planification écologique, cette stratégie s’articule autour de quatre grands axes (réduire les pressions, restaurer la biodiversité, mobiliser les acteurs, renforcer les moyens), déclinés en 40 mesures et 200 actions. Lundi, les principales organisations de protection de la nature, mais aussi des représentants des chambres d’agriculture, des syndicats ou du patronat, ont largement salué un texte ambitieux, doté de moyens supplémentaires et d’indicateurs plus robustes, tout en regrettant des zones d’ombre.

« Nous allons changer les règles »

La stratégie rappelle d’abord l’ambition, affichée dès 2019 par Emmanuel Macron, de placer 10 % du territoire en protection forte (contre 4,2 % aujourd’hui). Avec une nouveauté : jusqu’à présent, seules les activités minières sont exclues, par principe, de ces zones. A l’avenir, une mission sera chargée d’élargir la liste d’activités pouvant être interdites a priori dans ces espaces. Pour y être autorisées, elles devront démontrer qu’elles sont sans impact sur l’environnement.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le projet de stratégie pour la biodiversité en France enfin dévoilé

« Nous allons changer les règles et inverser la charge de la preuve », a insisté le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu. La planification des zones d’accélération pour les énergies renouvelables devra également prendre en compte les aires en protection forte. Le président de la Ligue pour la protection des oiseaux, Allain Bougrain-Dubourg, a, lui, appelé à les « sanctuariser ». « On ne comprendrait pas que l’on puisse avoir des activités de pêche, de chasse, des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques dans ces 10 % en protection forte », a-t-il insisté.

Pour agir contre les principales menaces pesant sur la biodiversité (artificialisation des sols, pesticides et autres types de pollutions, surexploitation des espèces…), le gouvernement confirme l’objectif de diviser par deux le rythme de consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers dans les dix prochaines années et annonce la baisse de 50 % de la pollution lumineuse ou encore la résorption de toutes les anciennes décharges littorales. Sur la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, 500 « opérations coups de poing » sont annoncées d’ici à 2025, et une nouvelle cellule de lutte contre le trafic d’espèces au niveau national doit être lancée.

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