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© Riccardo Milani - Hans Lucas/AFP

Intelligence artificielle : quels effets sur l'emploi et le travail ?

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), au cours des 20 prochaines années, en raison de l'automatisation, 14% des emplois existants pourraient disparaître et près d'un tiers des emplois devraient changer radicalement.

Un laboratoire commun du ministère du travail et de l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), baptisé "LaborIA" a été créé en novembre 2021.
Ayant pour mission d'analyser les effets de l’intelligence artificielle (IA) sur le travail, les travailleurs, l’emploi et les compétences, le laboratoire a publié, le 9 novembre 2023, les résultats d’une enquête sur le déploiement des systèmes d’intelligence artificielle (SIA) dans les entreprises et les organisations publiques.

L'IA davantage présente dans le secteur industriel

Le questionnaire d'enquête a été adressé aux décideurs dans des entreprises et des organismes publics : directeurs des services informatiques, chefs de services (ressources humaines, affaires financières, marketing...).
Au total, 53 répondants sur les 250 interrogés dans l’enquête (21,2% de l’échantillon) déclarent avoir un SIA opérationnel ou en projet.
Dans le secteur industriel, 27% des personnes interrogées déclarent utiliser un SIA (la proportion d'utilisateurs est de 15% dans les PME contre 22% dans les entreprises de taille intermédiaire ou les grandes entreprises).
Dans l’administration publique, seules 13% des personnes interrogées disent utiliser un SIA.
Cela corrobore une enquête de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) selon laquelle la prépondérance de l’utilisation de SIA dans le secteur industriel peut s’expliquer par le développement de l’usage de robots industriels servant l’automatisation de tâches manuelles.

Quels sont les motifs d'utilisation de l'IA ?

Les SIA les plus utilisés dans les entreprises du panel sont les SIA de détection de défauts et d’anomalies (35%), suivis des machines autonomes (19%), des chatbots et callbots (16%), des SIA utilisant la vision (11%) et des SIA linguistiques (5%).

Les motifs d’utilisation les plus cités par les utilisateurs de SIA sont la réduction des risques d’erreurs (81%), l’amélioration des performances des salariés (75%) et la réduction des tâches fastidieuses (74%).

Les plus grandes entreprises utilisent proportionnellement davantage l’IA afin d’améliorer la performance des salariés et de réduire les risques d’erreurs mais aussi les tâches fastidieuses.
En revanche, les entreprises de moins de 250 salariés l’utilisent davantage que les grandes organisations dans un but d’amélioration de la santé et de la sécurité des salariés.