Au milieu des années 90, environ un élève sur trois avait redoublé en arrivant en classe de troisième, et près d’un sur deux avait redoublé en terminale. Les comparaisons internationales qui nous sont devenues familières depuis le début des années 2000 ont montré que les élèves français étaient moins bons que ceux des pays comparables, et que leurs performances étaient nettement plus inégales que celles des élèves de pays où le redoublement n’était pas une pratique massive.
D’un autre côté, des recherches démontraient que si le redoublement pouvait bénéficier à quelques élèves, il n’avait pas d’effet, voire un effet négatif, quand on comparait deux élèves semblables dont l’un avait redoublé et l’autre pas. Comme des taux aussi élevés de redoublement coûtent extrêmement cher, les ministères successifs, de droite et de gauche l’ont aboli, et les syndicats ont fini pas se laisser convaincre d’abandonner une pratique routinière.
Vingt ans après, la réduction drastique des redoublements n’a pas empêché le niveau des élèves de stagner et de régresser dans bien des cas, un quart environ des élèves présentent de grandes lacunes au collège, et les inégalités de niveau scolaire se creusent régulièrement entre les élèves. L’abolition du redoublement n’a pas amélioré le niveau et la qualité des apprentissages et elle n’a certainement pas facilité le travail des enseignants.
Dès lors, Gabriel Attal propose de rétabl