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Décryptage

Pourquoi la France n’a pas connu de «choc» pour juguler les inégalités scolaires malgré la succession des enquêtes Pisa

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L’étude de l’OCDE publiée tous les trois ans pointe la profonde inégalité du système scolaire français. Année après année et au fil des réformes mises en place, rien ne semble pourtant changer dans l’éducation nationale.
par Cécile Bourgneuf
publié le 5 décembre 2023 à 11h40

Encore une fois, l’honneur national en prend un coup. La France reste la grande championne des inégalités entre élèves, comme le révèle la dernière enquête Pisa, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves, publiée mardi 5 décembre. Tous les trois ans, cette étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) mesure les performances des jeunes de 15 ans scolarisés. Pour cause de Covid, l’enquête de 2021 s’est tenue en 2022. 690 000 élèves de 81 pays, dont 6 770 en France, ont été évalués sur leurs compétences en compréhension de l’écrit, en sciences et en mathématiques, le thème majeur de cette nouvelle édition. Verdict ? Les résultats sont les plus bas jamais enregistrés par l’enquête, avec un niveau qui dégringole en maths. La France reste tout de même toujours dans la moyenne de l’OCDE, comme c’est le cas depuis plus de vingt ans.

Mais ce résultat cache de fortes disparités selon le niveau social des jeunes. Les élèves des milieux défavorisés ont en France dix fois plus de chance d’être parmi ceux en difficulté au test Pisa que ceux de milieux favorisés. Cela se vérifie encore une fois dans cette cuvée 2022. En maths, les élèves de milieux privilégiés ont des résultats supérieurs de 113 points à ceux des élèves défavorisés. Il s’agit de l’un des plus

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