Publicité

La France autorise le premier permis de recherches de réserves d'hydrogène naturel

Il a été accordé à la société TBH2 Aquitaine pour une durée de 5 ans.
Il a été accordé à la société TBH2 Aquitaine pour une durée de 5 ans. stock.adobe.com

Le gouvernement français a autorisé pour la première fois en France un projet de recherches d'hydrogène dit «blanc», un combustible naturellement présent dans le sous-sol et dont l'intérêt est croissant pour décarboner l'industrie et les transports, a précisé le ministère de la Transition énergétique. Annoncé dimanche dans le Journal officiel, ce «permis exclusif de recherches de mines d'hydrogène natif, hélium et substances connexes dit Sauve Terre H2» concernera une zone de 225 km2 environ située dans les Pyrénées-Atlantiques (Sud-Ouest), précise l'arrêté du 23 novembre signé par la ministre de la Transition énergétique et le ministre délégué à l'Industrie.

Il a été accordé à la société TBH2 Aquitaine pour une durée de 5 ans, devenant ainsi le premier des projets de recherches d'hydrogène naturel à être autorisé parmi six demandes déposées en France, a indiqué le ministère de la Transition énergétique, précisant que les cinq autres sont «à l'instruction». «TBH2 Aquitaine restera la première société en France à avoir obtenu un permis exclusif de recherches pour l'hydrogène natif», s'est félicité Vincent Bordmann, le fondateur de la société, en évoquant un «grand jour».

Des appétits croissants

Selon lui, l'octroi de ce permis signifie que les travaux d'exploration peuvent commencer, à savoir des études, notamment sismiques. Le forage n'interviendra que dans deux ou trois ans, après de nouvelles autorisations. Dans les Pyrénées-Atlantiques, une autre demande de permis a été déposée en mars conjointement par les sociétés 45-8 ENERGY et Storengy, pour une superficie de 266 km2, mitoyenne du projet Sauve Terre H2 sur 10 km. L'hydrogène est très convoité pour le potentiel de décarbonation qu'il offre aux industries et à la mobilité, à condition d'être lui-même produit à partir d'électricité verte ou décarbonée.

Présent naturellement partout sur la planète, l'hydrogène blanc suscite de fait des appétits croissants car il a l'avantage de ne pas émettre de CO2, un des gaz à effet de serre responsables du changement climatique, contrairement à celui produit à partir d'énergies fossiles dit hydrogène «gris». Jusqu'à présent, 95% de l'hydrogène produit dans le monde est de l'hydrogène «gris» fabriqué par les industriels de la chimie ou de la pétrochimie par le «réformage» du gaz, un processus toutefois très émetteur de gaz à effet de serre. D'autres formes d'hydrogène existent: «bleu», «vert» et «jaune», selon qu'ils recourent au gaz avec captage de carbone, à des sources d'électricité verte (éolienne, solaire, hydroélectrique) par électrolyse de l'eau ou qu'il est produit à partir d'électricité nucléaire.

La France autorise le premier permis de recherches de réserves d'hydrogène naturel

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
3 commentaires
  • F2no

    le

    Comme le gaz de schiste ?

  • Bibi52

    le

    C’est le nouveau caché sexe des producteurs d’hydrogène, un cheval d’hydrogène d’hydrocarbures et une alouette d’hydrogène natif. L’hydrogène natif est très rare, en quantité limitée et très cher à exploiter, ce qui n’est pas dit dans l’article.

  • J'adore

    le

    Mais nous allons voir rapidement les écologistes arriver!

À lire aussi