Les bachelors, la nouvelle machine à cash des grandes écoles ?
ENQUÊTE // Les bachelors ont fleuri dans les plaquettes des écoles de commerce et d'ingénieurs. Comment expliquer cet engouement pour ces formations post-bac, en trois ou quatre ans ? Ce sont de nouvelles recettes pour les grandes écoles, mais pas que. D'ailleurs les bénéfices ne seraient pas toujours au rendez-vous…
Par Florent Vairet
Vous trouviez le prix d'un master en grande école onéreux ? Jetez un oeil aux bachelors. Ces cursus post-bac se sont multipliés comme des petits pains ces dix dernières années. En octobre dernier, HEC Paris a dévoilé le sien en partenariat avec la prestigieuse université Bocconi de Milan : 71.250 euros les trois années d'études. L'école de commerce française, qui s'était toujours refusée à créer le sien de peur de faire de l'ombre à son programme grande école, a donc fini par céder aux sirènes du marché.
CentraleSupélec a, elle aussi, fini par y aller. A la rentrée 2023, l'école d'ingénieurs a lancé deux bachelors (sur quatre ans), en partenariat avec deux établissements reconnus : l'un avec l'Essec , l'autre avec l'université canadienne McGill. Ces jolis noms ont un prix : 20.000 euros l'année pour le premier, 7.500 euros pour le second… mais ce dernier tarif s'applique seulement aux étudiants européens et canadiens. Tous les autres devront payer 36.000 euros l'année.
Au moins 40 % des étudiants d'écoles de commerce inscrits en bachelor
L'ESCP a aussi le sien et le monnaie 16.920 euros l'année, Skema 14.000 euros. Des prix qui décroissent en fonction du prestige de l'école. Mais ces montants ne manquent pas d'alimenter la petite musique anti-grandes écoles qui pourrait être résumée ainsi :