Le 5 décembre dernier, le livre blanc du Haut conseil du travail social (HCTS) a été remis aux ministres du Travail, Olivier Dussopt, et des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé. « Revaloriser les professionnel.les » (1,3 million de travailleurs dans le secteur, 90 % sont des femmes), « améliorer les conditions globales d’exercice », « agir vite » dans un contexte « d’invisibilisation » figurent parmi les priorités du document, relevées par Mathieu Klein, le président du HCTS pour apporter « le même niveau de réponses pour les professionnelles du lien que celles posées à la suite de la crise sanitaire pour celles et ceux du soin ».
État des lieux
Ce métier pourtant essentiel est de plus en plus en tension. Une difficulté de recrutement qu’a confirmé une nouvelle fois la 12ᵉ édition du Panorama de l’emploi territorial de la FNCDG (voir document en référence).
80 % des travailleurs sociaux estiment qu’il existe un problème de recrutement de leur métier. En effet, il faut compter en moyenne 118 jours pour trouver un candidat (chiffres 2022). Pour une annonce d’emploi publiée, on compte pourtant 349 consultations. Et cela ne va pas aller en s’arrangeant : on estime que d’ici à 3 ans, la filière connaitra 5 % de départs en retraite, 10 % d’ici à 6 ans. Il s’agit du 1ᵉʳ métier remplacé après un départ en retraite.
70 % des travailleurs sociaux se disent satisfaits de leur métier, 62 % sont satisfaits de leur rémunération, mais 60 % considèrent que leurs conditions d’exercice se sont dégradées.
Leur niveau de diplôme est majoritairement une licence ou un master (74 %) ; plus rarement un BTS ou DUT. Seuls 5 % des travailleurs sociaux sont des hommes avec un âge médian de 43 ans.
Thèmes abordés