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A Paris, le « plan d’ajustement » de la carte des classes prĂ©pa suscite l’émoi

Une intersyndicale enseignante appelle à la mobilisation, mercredi, contre la fermeture annoncée de quatre classes préparatoires aux grandes écoles parisiennes. Le recteur veut réaffecter les moyens pour créer deux prépas qui accueilleront des bacheliers professionnels et une autre qui préparera aux concours du professorat des écoles.

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Publié le 12 décembre 2023 à 18h24, modifié le 13 décembre 2023 à 09h36

Temps de Lecture 3 min.

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Le lycée Chaptal, à Paris, en 2008.

Quatre fermetures contre trois ouvertures : c’est le « plan d’ajustement » du recteur de Paris, Christophe Kerrero, pour redĂ©finir la carte acadĂ©mique des formations en classe prĂ©paratoire Ă  la rentrĂ©e 2024. Les disparitions d’une classe Ă©conomique commerciale et gĂ©nĂ©rale (ECG), au lycĂ©e Jacques-Decour, de la seule hypokhĂągne de Lamartine, d’une khĂągne Ă  Chaptal et d’une classe de la filiĂšre adaptation technicien supĂ©rieur Ă  Pierre-Gilles-de-Gennes doivent permettre, « à moyens constants », d’ouvrir d’autres types de classes.

Pour la premiĂšre fois en Ile-de-France seront crĂ©Ă©es deux prĂ©pas destinĂ©es Ă  des bacheliers professionnels pour prĂ©parer, en trois ans, les concours des Ă©coles d’ingĂ©nieur et des Ă©coles de commerce. Le lycĂ©e Henri-IV en partenariat avec l’universitĂ© Paris Sciences et lettres, expĂ©rimentera, lui, la toute premiĂšre classe prĂ©paratoire au professorat des Ă©coles, en trois ans.

L’annonce, le 13 novembre, de la disparition des quatre classes a engendrĂ© une forte mobilisation. A l’appel d’une intersyndicale SNES-FSU, FO et CGT Educ’action, une manifestation est prĂ©vue mercredi 13 dĂ©cembre, de la place de la Sorbonne jusqu’au ministĂšre de l’éducation nationale. Une premiĂšre action, le 6 dĂ©cembre, avait rĂ©uni cinq cents professeurs et Ă©lĂšves de toute la France. « L’acharnement mis Ă  fermer ces formations exigeantes interpelle, rĂ©agit Arnaud Pautet, professeur en classe prĂ©pa Ă  Lyon. Elles ouvrent des parcours d’excellence Ă  des lycĂ©ens besogneux auxquels les parents ne peuvent pas payer une scolaritĂ© Ă  l’étranger. »

« ModÚle à interroger »

« On ferme quatre classes dont trois sont pleines et la derniĂšre quasi pleine », se dĂ©sole Denis Choimet, porte-parole de la ConfĂ©rence des classes prĂ©paratoires et prĂ©sident de l’Union des professeurs de classes prĂ©paratoires scientifiques. Loin de l’image Ă©litiste qu’on leur prĂȘte souvent, ces classes attirent un public hĂ©tĂ©rogĂšne. « La prĂ©pa ECG du lycĂ©e Jacques-Decour accueille 30 % de boursiers du secondaire ; aucun des Ă©tudiants de l’hypokhĂągne du lycĂ©e Lamartine n’a eu mention trĂšs bien au bac, et toutes ces classes sont massivement fĂ©minines. Enfin, la filiĂšre adaptation technicien supĂ©rieur accueille des titulaires d’un BTS ou d’un DUT, c’est un fer de lance de la promotion sociale », illustre-t-il. Une pĂ©tition baptisĂ©e « Ces petites prĂ©pas qu’on abat », conjointe aux lycĂ©es Chaptal et Lamartine, a rassemblĂ© prĂšs de 10 000 signatures.

Lire aussi le reportage : Article réservé à nos abonnés AprÚs le sentiment de déclassement, la revanche des bacs pro en classe prépa

La capitale compte 289 classes prĂ©paratoires aux grandes Ă©coles (CPGE), soit quelque 12 000 étudiants. En Ile-de-France, l’effectif total, stable, atteint 26 200 étudiants inscrits Ă  la rentrĂ©e 2022 (+ 0,8 % par rapport Ă  2021), selon une note statistique du ministĂšre de l’enseignement supĂ©rieur publiĂ©e en fĂ©vrier. A l’échelle nationale, les projections ministĂ©rielles se fondent sur une quasi-stabilitĂ©, avec − 0,3 % d’entrants sur la pĂ©riode 2021-2031 selon une autre note, publiĂ©e en avril.

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