Paris : étranglée par le manque de place, l’école Duperré se dote d’une annexe

L’année dernière, l’école publique réclamait l’ouverture d’une succursale moins vétuste. En 2024, la Ville de Paris accueillera l’école supérieure d’art dans un bâtiment situé dans le Ve arrondissement.

L'annexe de l'école d'art Duperré, située rue Dupetit-Thouars (Paris Centre), permettra d'accueillir "une cinquantaine d’élèves supplémentaires de la section arts graphiques ». (Archives) LP/Elodie Soulié
L'annexe de l'école d'art Duperré, située rue Dupetit-Thouars (Paris Centre), permettra d'accueillir "une cinquantaine d’élèves supplémentaires de la section arts graphiques ». (Archives) LP/Elodie Soulié

    L’école Duperré peut souffler. La Ville de Paris a annoncé mardi « mettre à disposition (…) un local ERP de 350 m2 » à l’école supérieure d’art, qui souffrait du manque de place dans son bâtiment historique du IIIe arrondissement. Situés au cœur du quartier Latin dans le Ve arrondissement, les nouveaux locaux de cet établissement public « permettront d’accueillir une cinquantaine d’élèves supplémentaires de la section arts graphiques » en 2024, sur un total de 668 élèves.

    L’an passé, les étudiants et enseignants de la prestigieuse école avaient tenté d’alerter sur leurs conditions de travail via une pétition, une lettre ouverte à la mairie de Paris et des manifestations régulières sur le parvis de la mairie de Paris-Centre. Si le site principal de 4 000 m², situé au 11, rue Dupetit-Thouars, ne posait pas de problème, les 500 étudiants réclamaient l’ouverture d’une annexe digne de ce nom.

    Ouverte en 2006, à 20 minutes de marche du navire amiral, l’annexe située dans une aile inoccupée de l’école primaire de la rue Dussoubs est devenue de moins en moins adaptée aux enseignements, mais restera à la disposition de l’établissement. Des conditions plus en raccord avec le prestige de l’institution, toujours bien placée au classement des écoles supérieures d’art, qui forme les futurs designers, céramistes, infographistes ou encore créateurs de mode.

    « Face au désengagement de l’État, la Ville de Paris propose à ces écoles la mise à disposition de locaux afin qu’elles continuent à offrir aux Parisiennes et Parisiens des formations de qualité, dans un environnement sain pour l’équipe éducative, et permettent aux élèves d’apprendre dans les meilleures conditions », a taclé Nicolas Bonnet Oulaldj, adjoint à la Maire de Paris en charge du commerce, de l’artisanat, des métiers d’art et de la mode, sur le site de la Ville.