« On n’est plus dans l’air du temps » : à Paris, l’avenir trouble des classes préparatoires

Une deuxième manifestation était organisée ce mercredi. Elle entendait défendre les prépas, dont quatre vont fermer à la rentrée prochaine dans la capitale. Le rectorat manie un discours ambigu quant à ses intentions.

L’une des deux khâgnes du lycée Chaptal à Paris (VIIIe), la seconde année des classes préparatoires littéraires à l'École normale supérieure, fermera ses portes l'an prochain. LP/E.D.
L’une des deux khâgnes du lycée Chaptal à Paris (VIIIe), la seconde année des classes préparatoires littéraires à l'École normale supérieure, fermera ses portes l'an prochain. LP/E.D.

    Le rectorat de Paris veut-il la fin des classes préparatoires, ces structures d’excellence dont quatre seront fermées à la rentrée prochaine ? À savoir l’une des deux khâgnes de Chaptal (VIIIe), la seule hypokhâgne de Lamartine (IXe), mais aussi une prépa d’économie du lycée Jacques-Decour (IXe) et une classe de biologie à l’école nationale de physique-chimie Pierre-Gilles-de-Gennes (XIIIe). Après l’annonce brutale de ces fermetures, professeurs et étudiants sont en droit de se poser la question de leur avenir.

    Le 6 décembre dernier, ils étaient 300 à battre le pavé, et autant, devant la Sorbonne, ce mercredi. « Mais, vous savez, on pèse bien peu… » reconnaît, un peu désabusé, cet enseignant en prépa scientifique au lycée Buffon (XVe), venu « en soutien ». « Pas impactés aujourd’hui, mais peut-être demain ? s’inquiète-t-il. Ça semble aller dans le sens de l’histoire. Il est évident que nous sommes le maillon faible du système. Plus au goût du jour, détrônés, peut-être par les bachelors proposés par de nombreuses écoles et universités… Bref, on n’est plus dans l’air du temps. »