Féminisation des métiers : Aude et Mona, l’histoire de deux reconversions réussies dans la plomberie

Les deux femmes sont à la tête de leur propre entreprise, le Sourire de la plombière, depuis 2016 à Paris. Une rareté dans un domaine encore quasiment exclusivement masculin comme de nombreux métiers de l’artisanat.

Paris, ce mardi 19 décembre. Jusqu’en 2015, Aude était psychologue, mais elle a « eu envie de faire un métier manuel, où on voit les résultats immédiatement ». Aujourd'hui, à 41 ans, elle s'épanouit dans son entreprise. LP/Olivier Arandel
Paris, ce mardi 19 décembre. Jusqu’en 2015, Aude était psychologue, mais elle a « eu envie de faire un métier manuel, où on voit les résultats immédiatement ». Aujourd'hui, à 41 ans, elle s'épanouit dans son entreprise. LP/Olivier Arandel

    Clé à molette en main, Mona et Aude s’activent. Le travail ne manque pas. Dans cet appartement, il ne reste plus qu’à fixer la colonne de douche, mais un autre chantier les attend déjà ailleurs dans Paris. Rien ne les impressionne. Sept ans déjà que les deux femmes de 41 ans sont devenues plombières et patronnes de leur propre société. Presque une exception dans un domaine encore quasiment exclusivement masculin.

    Preuve en est, selon la chambre des métiers de l’artisanat (CMA) d’Île-de-France : aucune candidate ne s’est engagée dans un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) monteur en installations de plomberie ces deux dernières années dans la région. Pas beaucoup plus dans d’autres métiers très genrés : à peine 2 % en peinture et réparation de carrosserie, et… une courageuse (pour 147 hommes) en CAP électricien.