Yves Rocher, Pernod Ricard : ces entreprises qui cultivent leurs plantes Contenu réservé aux abonnés
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Pour des raisons écologiques, économiques ou stratégiques, de plus en plus de sociétés cultivent et exploitent directement leurs matières premières agricoles. Un moyen aussi de relocaliser et de verdir leurs activités, ce qui ne va pas sans susciter des interrogations sur la recomposition en germe du foncier agricole.
Par Mathilde Golla
« Nous expérimentons sans cesse pour trouver les meilleures associations de plantes, explique fièrement l'ingénieure agronome Cécile L'Haridon. Ici, par exemple, nous testons un couvert végétal [NDLR : de la végétation qui recouvre un sol] composé de sorgho, de tournesols et de légumineuses , note la scientifique devant des champs cultivés à La Gacilly, en Bretagne. Cette méthode permet notamment de fertiliser et de nettoyer naturellement les sols avant la prochaine culture de fleurs », se réjouit-elle. Le discours pourrait être celui d'un exploitant agricole à la différence près que Cécile L'Haridon travaille pour… Yves Rocher.
La directrice agroécologie et botanique gère et optimise les 60 hectares de terres du groupe de cosmétique à La Gacilly, bourgade du Morbihan qui a vu naître son fondateur. L'entreprise qui vend ses produits aux Australiennes, Brésiliennes ou Espagnoles n'a jamais quitté sa terre natale. Dans la commune de près de 4.000 habitants, ce sont ainsi 13 salariés et jusqu'à 40 saisonniers en période de floraison qui cultivent l'arnica, la menthe poivrée, les bleuets ou encore la ficoïde glaciaire des produits Yves Rocher.
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