Comment les offices notariaux affrontent la tempête immobilière Contenu réservé aux abonnés
Contenu réservé aux abonnés
Réputée préservée, la profession n'échappe pas aux effets de la crise du logement. Une vague de licenciements inédite est en cours et des études repensent leur modèle.
Par Hubert Vialatte
Près de 1.000 licenciements en 2023 dans les études notariales en France, hors ruptures conventionnelles. La contraction du marché de l'immobilier, à la fois dans l'ancien et le neuf, frappe de plein fouet les quelque 7.000 cabinets de notaires de l'Hexagone (pour 17.000 notaires et 70.000 collaborateurs), dont le nombre a explosé depuis la loi Macron de 2015, qui a réformé la profession. Ce secteur représente 50 %, parfois davantage, de l'activité de certains offices, selon le Conseil supérieur du notariat (CSN).
Sur fond d'inflation, de hausse des taux d'intérêt, de prix au mètre carré toujours élevés et de conditions durcies d'octroi du crédit, de nombreux candidats à l'accession ne peuvent plus acheter ou reportent leur projet. Avec pour conséquence une décrue des actes signés : entre 850.000 et 890.000 transactions dans l'ancien en 2023, selon une estimation du CSN, contre 1,2 million en 2022. Dans le neuf, la chute est encore plus prononcée, avec environ 61.000 logements neufs commercialisés en France l'an dernier auprès de particuliers, soit une baisse de 34 % par rapport à 2022, selon le bureau d'études Adéquation.
Ce contenu est réservé aux abonnés Access et Premium