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Le passage éclair de Gabriel Attal à l’éducation nationale, ministère du temps long

Après un court passage rue de Grenelle, où il a multiplié les marqueurs traditionnels de la droite, le nouveau premier ministre laisse derrière lui un ministère en grande difficulté, en particulier sur l’attractivité du métier d’enseignant.

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Publié le 09 janvier 2024 à 12h46, modifié le 10 janvier 2024 à 18h23

Temps de Lecture 5 min.

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Gabriel Attal, alors ministre de l’éducation nationale, à la Réunion, le 17 août 2023.

Le nouveau premier ministre est un habitué des records. Après avoir été le benjamin des ministres de la Ve République, Gabriel Attal, qui va sur ses 35 ans, est devenu, mardi 9 janvier, le plus jeune premier ministre de l’histoire républicaine – devant Laurent Fabius, nommé en 1984, à l’âge de 37 ans. Le nouvel hôte de Matignon quitte l’éducation nationale après seulement cinq mois à la barre du plus gros ministère de l’Etat, faisant de lui l’un des locataires de la Rue de Grenelle les plus éphémères de la Ve. Un passage éclair qui ne fait que renforcer une conviction dans les cercles éducatifs : le temps de l’école, celui des transformations lentes et durables, est décidément bien difficile à articuler avec celui des carrières politiques.

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Nommé à l’éducation nationale en juillet 2023, après une grosse année au ministère du budget, Gabriel Attal a semblé prendre place sans difficulté dans le fauteuil de son prédécesseur, l’intellectuel Pap Ndiaye, débarqué au bout d’un an sur un bilan jugé en demi-teinte par la plupart des observateurs de la Macronie. Le « jeune Gabriel », comme le désignait l’ancien premier ministre Jean Castex, multiplie les interventions médiatiques et enchaîne rapidement les annonces, non sans éreinter le personnel éducatif et ses représentants.

Dès la fin du mois d’août, il acte une modification du très décrié calendrier du nouveau baccalauréat, repoussant les épreuves reines de spécialité du mois de mars au mois de juin, comme le réclamaient de longue date la majorité des syndicats. Il tranche également une question sur laquelle les chefs d’établissement pressaient le ministère depuis des mois, en interdisant l’abaya et le qamis à l’école. Le dossier focalise l’attention médiatique de la rentrée, grincent alors les syndicats, reléguant au second plan les postes non pourvus et des enseignants non remplacés, encore nombreux en dépit des engagements du président de la République, Emmanuel Macron.

Contre-feux

Aussi à l’aise devant les caméras que Pap Ndiaye était discret, le ministre de l’éducation a ainsi su allumer des contre-feux et éviter de nombreuses polémiques : face au tollé déclenché par un courrier comminatoire du rectorat de Versailles à la famille d’un jeune homme harcelé qui avait ensuite mis fin à ses jours, il défend les victimes, fustige le rectorat, promet des sanctions. Il place le sujet du harcèlement au premier plan dès la rentrée, participant à l’élaboration d’un plan interministériel, annonçant la généralisation de « cours d’empathie » dans les écoles, décidant la passation de questionnaires d’autoévaluation par les élèves.

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