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A Creil, dans l’Oise, la piste de l’énergie solaire sur un ancien aérodrome

La réhabilitation d’un terrain militaire en l’une des plus grandes centrales solaires de France illustre la difficile reconversion des sites artificialisés.

Par  (Creil (Oise), envoyé spécial)

Publié le 08 janvier 2024 à 16h00, modifié le 09 janvier 2024 à 12h48

Temps de Lecture 3 min.

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La centrale solaire photovoltaïque de Cestas (Gironde), le 29 juillet 2022.

Pour décoller, la filière française de l’énergie solaire compte emprunter le chemin d’un ancien aérodrome. A ce jour, sur le site désaffecté depuis 2016, pas encore de panneaux photovoltaïques. La vaste étendue, grande comme à peu près 350 terrains de football, court sur trois communes du département de l’Oise : Creil, la principale, mais aussi Verneuil-en-Halatte et Apremont. Ici sont censés se déployer, dans les deux prochaines années, quelque 350 000 panneaux.

Avec environ 200 mégawatts-crête de puissance maximale, la future centrale promet de devenir la deuxième plus importante du pays, derrière celle, déjà en service, de Cestas (Gironde). De quoi alimenter en électricité l’équivalent annuel de la consommation de 85 000 foyers, selon Photosol, développeur de ce projet et filiale de Rubis, un groupe jusque-là spécialisé dans les hydrocarbures.

Particularité : cette ancienne piste servait autrefois à la base militaire de Creil (base aérienne 110, selon la numérotation nationale), dont les activités se poursuivent toujours sur une parcelle voisine, essentiellement autour du renseignement militaire et de l’imagerie spatiale.

Le terrain désaffecté appartient d’ailleurs toujours au ministère des armées, qui l’a mis en location. Contacté, le ministère ne précise pas le montant du loyer qu’il s’attend à percevoir au total. L’autorisation d’occupation du domaine public porte sur une durée de trente ans, jusqu’en 2050.

L’ancienne piste trace une voie possible pour l’énergie solaire, qui a besoin de place. « Notre entreprise cherche en priorité » des zones artificialisées au préalable, confirme Antoine Dubos, directeur du développement de Photosol. De prime abord, plutôt que d’avoir à rogner sur des terres agricoles, réhabiliter un terrain dégradé peut ainsi éviter certains conflits d’usage.

Dépollution dite « pyrotechnique »

« Foncier dégradé, délaissés routiers, ferroviaires ou fluviaux, grandes toitures et parkings » : dans sa stratégie française pour l’énergie et le climat, mise en consultation depuis novembre 2023, le gouvernement énumère ces espaces pour y privilégier le déploiement du photovoltaïque.

Pour autant, même sur des sites artificialisés, tout chantier suppose du temps. Souvent plus que prévu. Le temps de trouver « un point d’équilibre », sans jamais satisfaire complètement tout le monde, concède M. Dubos. « Ces sites présentent généralement des enjeux environnementaux complexes, du fait qu’ils sont souvent inexploités depuis des années. Ce qui limite la zone d’implantation, voire empêche l’émergence d’un quelconque projet. »

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