
Pour décoller, la filière française de l’énergie solaire compte emprunter le chemin d’un ancien aérodrome. A ce jour, sur le site désaffecté depuis 2016, pas encore de panneaux photovoltaïques. La vaste étendue, grande comme à peu près 350 terrains de football, court sur trois communes du département de l’Oise : Creil, la principale, mais aussi Verneuil-en-Halatte et Apremont. Ici sont censés se déployer, dans les deux prochaines années, quelque 350 000 panneaux.
Avec environ 200 mégawatts-crête de puissance maximale, la future centrale promet de devenir la deuxième plus importante du pays, derrière celle, déjà en service, de Cestas (Gironde). De quoi alimenter en électricité l’équivalent annuel de la consommation de 85 000 foyers, selon Photosol, développeur de ce projet et filiale de Rubis, un groupe jusque-là spécialisé dans les hydrocarbures.
Particularité : cette ancienne piste servait autrefois à la base militaire de Creil (base aérienne 110, selon la numérotation nationale), dont les activités se poursuivent toujours sur une parcelle voisine, essentiellement autour du renseignement militaire et de l’imagerie spatiale.
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