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BTSA ACSE : Partir 6 mois dans une exploitation hors de nos frontières

BTSA ACSE : Partir 6 mois dans une exploitation hors de nos frontières

Le CFTA de Montfort-sur-Meu, en Bretagne, propose à ses étudiants en BTSA Acse de réaliser un stage de six mois à l’étranger. Ces étudiants y découvrent d’autres systèmes agricoles et une nouvelle culture. Il s’agit d’une « expérience professionnelle et humaine très enrichissante pour eux », indique Brigitte Jégo, responsable des stages à l’étranger.

«Depuis la création du BTSA Acse en 1986, nous proposons aux étudiants de faire un stage à l’étranger », indique Brigitte Jégo, responsable des stages à l’étranger au CFTA de Montfort-sur-Meu, en Bretagne. Ainsi, les étudiants en formation initiale du BTSA Acse partent entre quatre et six mois dans une entreprise agricole à l’international. « Près de la moitié des étudiants partent au Canada, précise Brigitte Jégo. Les autres partent en Europe ; Suède, Irlande, Roumanie, Portugal… ou encore en Australie et Nouvelle-Zélande. » Pour trouver leur stage, les étudiants ont accès à un large carnet d’adresses qui s’enrichit au fil des années. En plus, l’équipe du CFTA de Montfort-sur-Meu accompagne les étudiants dans leurs démarches administratives « notamment pour réaliser la demande de visa canadien, ajoute la responsable des stages à l’étranger. Nous faisons le dossier avec eux mais ils restent acteurs de leur projet ! »

Une ouverture sur le monde

La plupart des étudiants choisissent de vivre leur expérience à l’international dans des destinations lointaines. « Une indemnité de stage aide les étudiants à amortir leur billet d’avion et à voyager dans le pays », ajoute Brigitte Jégo. De plus, la région Bretagne propose une aide à la mobilité avec la bourse « Jeunes à l’international » pouvant aller jusqu’à 849 €. La Draaf propose également une aide financière de 500 euros pour les destinations en Europe et une aide de 650 € pour les départs hors Europe. En parallèle de ces indemnités financières, « 95 % des étudiants sont logés et nourris sur l’exploitation », ajoute Brigitte Jégo. Cette immersion à l’international apporte aux étudiants « une ouverture sur le monde et une dimension humaine qui complètent leurs compétences techniques et économiques, explique la responsable des stages à l’étranger. Il s’agit d’une expérience très riche à tous les niveaux ! » D’après elle, les étudiants découvrent une autre culture, un système d’exploitation différent, appréhendent les enjeux agricoles internationaux et environnementaux, font de belles rencontres et gagnent en maturité. À leur retour en Bretagne, chaque étudiant présente un film qui retrace son expérience de stage. À cette occasion, l’établissement organise un spectacle de restitution, le CFT’tival, auquel sont invités les formateurs, tous les élèves du centre de formation, parents et maîtres de stage. L’après-midi se termine par des échanges avec le public.

— Amélie DI BELLA (Tribune Verte 3027)

Émilien Couvert, 2e année de BTSA Acse au CFTA de Montfort-sur-Meu, Bretagne « Cette expérience m'a donné envie de repartir »

« J’ai passé six mois dans une ferme canadienne en polyculture élevage, dans l’Ontario, à trente minutes d’Ottawa. Mon exploitation comptait 110 vaches laitières avec robots de traite et 1 200 ha, auxquels s’ajoutent 2 000 ha de travaux en forfait dans d’autres fermes. J’ai choisi cette exploitation pour son système en polyculture élevage, car c’est le système le plus représenté en Bretagne. Chaque matin, j’allais voir les vaches à l’étable pour les nourrir et m’occuper de l’entretien des robots. Dès mon arrivée sur la ferme, nous avons beaucoup préparé les machines agricoles pour les semis de maïs et de soja prévus en mai. J’ai donc parcouru 600 ha pour semer du soja. En plus, je me suis occupé de la coupe, de l’ensilage et de l’enrubannage de l’herbe et de la luzerne. J’ai pu découvrir l’itinéraire technique du soja, que je ne connaissais pas, et approfondir mes connaissances en élevage laitier. De plus, même si mes maîtres de stage parlaient français, j’ai pu pratiquer mon anglais avec leurs voisins notamment. En dehors du stage, j’ai eu l’occasion de visiter le pays avec ma famille et mes amis. Nous avons découvert la partie nord du Québec : Toronto, Montréal, Ottawa et les chutes du Niagara, qui sont à découvrir absolument lorsque l’on visite le Canada. Partir en stage à l’étranger demande de l’autonomie : j’avais mon propre logement et m’occupais de mes repas. Il faut aussi être prêt à partir loin de sa famille, mais avec le temps, on s’y habitue. Les maîtres de stage aident à s’intégrer facilement. Enfin, cette expérience m’a donné envie de repartir à l’étranger après mon BTSA. J’envisage peut-être d’aller en Australie. »