« Je n’aurais pas du tout pu faire une prépa. » Annabelle le dit sans fard : elle a fait partie de ces bacheliers qui ont choisi l’IUT pour ses petites promos, son mix entre théorie et pratique, ses intervenants professionnels. L’esprit compet' des CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles), très peu pour elle. Mais entrer en école de commerce ? Sans ses professeurs de DUT Techniques de commercialisation à Rambouillet (Yvelines), qui l’ont poussée à prendre confiance en elle, elle n’y aurait pas pensé. « Et je ne regrette absolument pas », ajoute-t-elle immédiatement.
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Surprise d’être admise dans plusieurs écoles, elle choisit l’ICN, à Nancy, pour sa triple accréditation internationale (Equis, AACSB, AMBA) et son alliance Artem qui mêle les étudiants de l’école de commerce avec ceux aux profils plus techniques de l’Ecole nationale supérieure d’art et de design de Nancy et des Mines Nancy.
« J’ai été embauchée directement après mon alternance »
Son parcours bascule pendant son année de césure, lors d’un stage comme assistante manager marketing à Carrefour. « La directrice méthode et organisation du secteur textile m’a repérée et m’a proposé de rester dans l’entreprise pour finir mon parcours en alternance », raconte la vingtenaire. En dernière année, elle s’initie donc au rythme soutenu des apprentis, avec trois mois en cours suivis de neuf mois en entreprise. Au même moment, elle décide de laisser sa spécialité en marketing, pour opter pour la supply chain. Un double choix intense mais payant : « J’ai été embauchée directement après mon alternance à Carrefour, avec plusieurs propositions en interne. »
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Depuis, la jeune fille, qui « déplore le manque de femmes dirigeantes » et aimerait « un jour devenir directrice », a gravi les échelons. Aujourd’hui, elle analyse les anomalies en termes de prix que lui remontent les magasins, afin d’identifier leur source, de s’assurer que la correction est apportée au plus vite et qu’une solution pérenne est trouvée. Mieux, elle gère avec fierté une équipe de trois salariés et… un alternant ! La boucle est bouclée.
Les trois clés de son retour d’expérience sur l’alternance
1. « L’alternance apprend à s’adapter aux besoins et au milieu de l’entreprise. »
2. « L’alternance favorise l’entrée dans le monde du travail. » D’ailleurs, selon l’enquête insertion de la Conférence des grandes écoles (CGE), les diplômés apprentis en 2022 sont 88 % à avoir trouvé un emploi dans les six mois - 11 points de plus que la moyenne, déjà élevée (77 %).
3. « Le seul regret que j’ai, c’est que toutes les écoles de commerce ne proposent pas l’alternance, et quand c’est le cas, les spécialités disponibles dans le cadre de ce cursus sont très réduites. »