Les influenceurs français en 2024 : profil, revenus, réseaux sociaux privilégiés…

Qui sont les créateurs de contenus en France, quels sont leurs réseaux et comment leur métier évolue-t-il ? Éléments de réponse dans la dernière étude menée par Reech.

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La part des créateurs qui s'est inscrit en 2023 ou compte s'inscrire en 2024 sur ces plateformes. © Reech

Pour la huitième année consécutive, Reech a rendu publique, ce mercredi 17 janvier, son étude consacrée au marketing d’influence. Pour dresser un panorama du marché en France, l’entreprise a adressé un questionnaire de 40 questions à 1268 créateurs de contenu, entre le 22 novembre et le 11 décembre 2023. L’analyse des résultats et la mise en forme de l’étude, qui intègrent également des données issues de Reech Influence Cloud, une solution développée par l’entreprise, ont été réalisés sous la supervision d’un expert des enquêtes en ligne. Découvrez, dans cet article, les principaux enseignements de l’étude.

Les chiffres clés à retenir sur l’influence en 2024

  • 78 % des créateurs de contenu sont des femmes (+ 4 points par rapport à 2021),
  • 89 % des répondants abordent la thématique du lifestyle (beauté, mode, food, voyage, etc.) dans leurs publications,
  • 75 % des sondés ont pris connaissance de la loi visant à encadrer l’influence commerciale, promulguée le 9 juin 2023,
  • 72 % des personnes interrogées déclarent que la création de contenu représente leur principale source de revenus,
  • 25 % des sondés génèrent un revenu annuel supérieur à 10 000 €, contre 11 % en 2021,
  • 8 créateurs sur 10 ont réalisé un partenariat gratuit ou rémunéré lors de l’année écoulée,
  • 76 % des sondés optent pour le placement de produit lorsqu’ils collaborent avec une marque,
  • 91% des créateurs de contenu considèrent Instagram comme leur plateforme principale. Ce réseau social devance TikTok et Facebook.
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L’étude de Reech dévoile les hashtags les plus utilisés par les créateurs. © Reech

L’incontournable Instagram, le prometteur TikTok

Déjà largement exploité par les influenceurs interrogés par Reech l’an dernier, Instagram demeure incontournable en 2024. Pour preuve, 91 % des créateurs de contenu estiment qu’il s’agit de leur réseau principal, et 98 % l’utilisent de façon régulière. Le réseau social devance TikTok, qui est utilisé par 58 % des répondants et priorisé par 33% d’entre eux, et Facebook, « qui conserve les faveurs de 71 % des sondés, dont 27 % en réseau principal », détaille Reech.

L’étude identifie, par ailleurs, deux plateformes en déclin. Snapchat, tout d’abord, qui semble avoir été impacté par l’émergence de TikTok et n’est utilisé quotidiennement que par 6 % des répondants. Et surtout X, anciennement Twitter, qui traverse la période la plus incertaine de son histoire et « n’est aujourd’hui une plateforme majeure que pour 5 % des créateurs de contenu sondés ». YouTube et LinkedIn continuent de susciter l’intérêt d’une partie des influenceurs, en étant respectivement désignés par 17 % et 7 % des sondés comme leur réseau principal.

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© Reech

En 2024, Reech a également tenté d’identifier les réseaux présentant le plus de potentiel, « en interrogeant les créateurs sur une récente ou future inscription sur les différentes plateformes ». Comme attendu, c’est TikTok « qui bénéficie de la plus forte dynamique », explique Reech. 13 % des répondants s’y sont inscrits en 2023, et 4 % envisagent de le faire en 2024.

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Si TikTok bénéficie de la plus forte dynamique, 5 % des créateurs aspirent également à se lancer sur YouTube en 2024. © Reech

Une activité qui se professionnalise et des revenus en hausse

Bien que le nombre de créateurs de contenu, estimé à 150 000 en France par Reech, se stabilise, l’activité se professionnalise : 24 % des sondés s’y consacrent à temps plein, contre 15 % en 2021. L’entreprise souligne également que 5 % des sondés cumulent cette activité « avec leurs études et/ou parcours scolaires », alors qu’ils étaient 20 % à le faire en 2021. Parallèlement, la moyenne d’âge des influenceurs a également augmenté, atteignant 34 ans en 2024. Une donnée que l’on ne peut simplement corréler avec le vieillissement de la population, selon l’entreprise. Pour une raison simple : « La population des créateurs s’étend à de nouvelles tranches d’âge », estime Guillaume Doki-Thonon, PDG de Reech.

Autre indice suggérant une professionnalisation de l’influence : les revenus des créateurs sont en hausse, d’après l’étude. 25 % des sondés génèrent plus de 10 000 € de revenus annuels, contre 11 % il y a trois ans. En outre, seulement 26 % des répondants ne tirent aucun bénéfice de la création de contenu, alors qu’elle constitue la principale source de revenus pour 72 % des personnes interrogées

Est-ce toutefois suffisant pour apaiser les préoccupations des créateurs quant à la pérennité de leur activité ? Pas nécessairement. Selon l’étude, 53 % des répondants pensent que l’activité est durable, un chiffre qui semble cohérent« au regard des bouleversements connus par le secteur ces dernières années, et de la précarité de la plupart des acteurs », analyse Guillaume Doki-Thonon.

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L’influence se professionnalise de plus en plus en France, selon Reech. © Reech

Un marché de l’influence de plus en plus responsable ?

Alors que les collaborations avec les marques se multiplient, puisque 83 % des sondés ont réalisé un partenariat gratuit ou rémunéré lors de l’année écoulée, le marché est-il, pour autant, davantage éthique et responsable ? Selon l’étude, 75 % des répondants ont pris connaissance de la loi visant à réguler le marché de l’influence, adoptée par le Sénat et l’Assemblée nationale en juin dernier. Et celle-ci est plutôt perçue positivement par les intéressés : 56 % des créateurs considèrent qu’elle leur est favorable. Toutefois, 58 % des répondants jugent que la loi manque de clarté, et estiment manquer d’informations pour « l’appliquer sereinement ».

Il y a encore du chemin à faire pour abolir certaines pratiques et mettre sur le devant de la scène l’influence telle qu’elle devrait être considérée mais c’est en très bonne voie, décrypte Guillaume Doki-Thonon.

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Plus de la moitié des créateurs estiment manquer d’informations sur la loi visant à réguler l’influence. © Reech

Pour rebondir sur les récents débats autour des dérives de l’influence, qui ont largement occupé l’espace médiatique en 2023, Reech a interrogé les créateurs sur les « combats prioritaires à mener pour une influence plus éthique ». Pour 83 % des répondants, la lutte contre les arnaques doit être priorisée, suivie de la transparence des partenariats commerciaux pour 67 % d’entre eux.

Enfin, Reech rappelle que les créateurs de contenu « sont toujours aussi engagés ». Pour preuve, 30 % des sondés indiquent avoir déjà effectué un partenariat d’intérêt public, sans forcément être rémunérés. Les causes qui leur tiennent à cœur ? Le respect et la protection de l’environnement (46 %), l’égalité femmes/hommes (46 %), la lutte contre le cyberharcèlement (39 %) et la cause animale (38 %).

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