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Les outils du « réarmement civique » à l’école voulu par Emmanuel Macron

Les contours de plusieurs mesures annoncées lors de la conférence de presse du chef de l’Etat, le 16 janvier, demeurent flous, et l’application de certaines d’entre elles est soumise à la mise en place de moyens supplémentaires.

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Publié le 17 janvier 2024 à 10h05, modifié le 17 janvier 2024 à 11h44

Temps de Lecture 3 min.

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Gabriel Attal, PM, 
Bruno Le Maire, ministre de l'économie ; Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, Marc Fesneau, ministre de l'agriculture ; Rachida Dati ministre de la culture et
Conférence de presse du président de la République, Emmanuel Macron, au palais de l'Elysée, à Paris, le 16 janvier 2024.

Emmanuel Macron avait prévu de faire de la jeunesse le premier axe de son « réarmement civique » de la nation, et l’école a sans conteste occupé une large part de la conférence de presse donnée par le président de la République, mardi 16 janvier. « Chaque génération de Français doit apprendre ce que la République veut dire : son histoire, ses droits, ses devoirs, sa langue, son imaginaire, et cela dès l’enfance », a fait valoir le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron a finalement moins esquissé l’architecture d’un grand projet pour l’école qu’égrené une panoplie de mesures diverses, dont la plupart étaient déjà connues. Deux nouveaux sujets ont été évoqués par le chef de l’Etat, répondant aussi à sa volonté affichée de démocratiser l’accès à la culture. Le premier est le théâtre comme « passage obligé au collège », car « cela donne confiance, apprend l’oralité, le contact aux grands textes ». Le second concerne l’histoire de l’art, qui « retrouvera sa place » parce que « la France est aussi une histoire, un patrimoine qui se transmet et qui unit » – la discipline fait aujourd’hui l’objet d’une option et d’une spécialité au lycée, et a été introduite au collège par Nicolas Sakozy en 2009.

Celui qui a fait de l’école son « domaine réservé » a mentionné par ailleurs la création de « cérémonies de remise de diplômes » au collège et au lycée, un « rite républicain d’unité » pour « donner des repères ». Une pratique déjà existante, là aussi : Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale de François Hollande, avait ainsi créé, en 2016, une « cérémonie républicaine de remise du diplôme national du brevet ».

Le « réarmement civique » agrège donc surtout des mesures déjà présentées de manière éparse depuis un an. M. Macron a rappelé notamment la refonte des programmes d’enseignement moral et civique – qu’il a évoqué sous son ancienne dénomination d’« instruction civique » –, dont le volume horaire sera doublé au collège à partir de la 5e pour passer à une heure hebdomadaire, comme annoncé en juin 2023. De même, il a mentionné l’expérimentation de la « tenue unique » lancée en décembre, qui concernera une centaine de territoires en 2024 et sera « généralisée » en 2026, si les résultats sont « concluants ».

Nombreuses inconnues

De « généralisation » il est par ailleurs toujours question pour le service national universel (SNU), promesse de campagne de 2022 de M. Macron, devenue un serpent de mer pour le gouvernement. L’ancienne secrétaire d’Etat au SNU Sarah El Haïry avait reculé, en juin 2023, sur l’extension du dispositif aux 800 000 lycéens de 2de et décidé que seules des classes « volontaires » pourraient y participer sur le temps scolaire en 2023-2024. Les obstacles législatifs et logistiques à une généralisation sont nombreux, à commencer par son financement : ce dernier a été retiré, en mars 2023, de la loi de programmation militaire qui court jusqu’à 2030.

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