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De jeunes français venus à Londres pour y faire leurs études (et membres de la
GUILHEM ALANDRY POUR « LE MONDE »

« Ton héritage, ce sera tes études » : dans les familles aisées, l’appel de l’international après le bac

Par  (envoyée spéciale à Londres)
Publié le 08 janvier 2024 à 05h45, modifié le 08 janvier 2024 à 13h37

Temps de Lecture 8 min.

Tous les mardis soir, à partir de 19 h 30, le beer garden du Café del Marsh, à Londres, est saturé de fumée de cigarettes et de discussions en français. La French Society du King’s College – ou tout simplement la « French », pour les intimes –, association des étudiants français du prestigieux établissement britannique, y organise ses apéritifs.

En ce début décembre 2023, on fête la fin du semestre en remettant des médailles aux étudiants les plus sérieux pour ce qui est de fréquenter les soirées. On boit des bières ou du whisky, et on débat passionnément au sujet du système éducatif français. « On en parle tout le temps et ça amuse les Anglais. Car il y a deux choses qu’ils ne comprendront jamais : la prépa et la laïcité », s’amuse Clémence Rebora, inscrite en deuxième année d’histoire au King’s College et présidente de la French.

L’étudiante de 18 ans prépare son projet londonien depuis le collège. Elle rentre alors de trois années en Côte d’Ivoire, où son père, expatrié, travaille comme juriste en droit maritime. Plutôt que de postuler dans les grands lycées parisiens, elle préfère rejoindre la section britannique de celui de Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines : « Je me disais déjà que je serais plus épanouie à Londres qu’en prépa, où on nous forme à devenir des machines de guerre de travail. »

Le bac en poche, Clémence Rebora préfère le King’s à Sciences Po, où elle est admise en bachelor, malgré la sidération de quelques proches : « Ici, assure-t-elle, on s’épanouit académiquement, mais pas que. On évolue dans un cadre international, on apprend à vivre seuls, on investit les associations étudiantes. » Avec le réseau de la French, cette passionnée de journalisme a ainsi organisé, début décembre, une conférence avec Louis Dreyfus, président du directoire du Groupe Le Monde. Au semestre prochain, elle souhaite inviter Sophie Pedder, directrice du bureau parisien de The Economist, l’ancien entraîneur de football Arsène Wenger ou encore l’économiste Jacques Attali, toujours en passant par le réseau de la French du King’s College.

Tarifs prohibitifs

L’accès à la prestigieuse université a un prix : entre 20 000 et 30 000 livres sterling (de 23 000 à 35 000 euros) l’année, en fonction du cursus choisi. Clémence Rebora a jusqu’à présent été entièrement financée par ses parents. « Je viens d’obtenir un prêt pour financer mes études et je fais des baby-sittings. Mes parents continueront de payer le loyer – soit 1 990 livres [2 300 euros] pour 18 mètres carrés – et la vie sur place », explique-t-elle.

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