En 2019, Stanislas Nordey montait et interprétait Qui a tué mon père d’Edouard Louis. En décembre, il donnait une superbe adaptation du Voyage dans l’Est de Christine Angot. Deux romans qui ont rencontré le succès, deux prises de parole fortes qui ne font pas l’économie de la violence.
Qu’est-ce qui a motivé votre choix de mettre en scène des textes qui participent de l’écriture de soi ?
Avant Edouard et Christine, il y a eu Falk Richter avec My Secret Garden en 2010. Son écriture, comme celle d’Edouard Louis et surtout de Christine Angot, a rencontré des résistances. Falk a été très critiqué par le milieu du théâtre en Allemagne, violemment pris à partie par les médias. C’est le succès public, immense, qui l’a sauvé. L’écriture de soi reste un combat. Cette expression ne rend d’ailleurs pas compte de son pouvoir à regarder le monde. Falk Richter travaille à partir de son journal qui jette un regard élargi sur l’institutionnel, le politique, le sexuel. Pareil pour les romans d’Edouard Louis, Christine Angot ou Constance Debré,