Chaque spectacle de Jeanne Candel est unique, mais tous ont pour point commun d’être impossibles à raconter et rétifs à la description. On peut le dire autrement : Jeanne Candel invente des pièces inouïes et merveilleuses d’inventivités visuelles et sonores, qui agissent sur nos sens comme peu d’objets théâtraux le font, mais qui ne se laissent pas transformer en deux, trois punchlines attrayantes par l’ogre de la communication, bien qu’elles provoquent des émotions intenses. Est-ce un problème ? On hésite ensemble. Non, enfin, pas vraiment… Sauf pour les gens dont le métier, justement, consiste à communiquer. Ou sauf s’il faut «pitcher» une nouvelle idée afin d’attirer des coproducteurs. Vous souhaitez juger sur pièce ? Rien de plus simple. Son dernier spectacle, le fascinant Baùbo, qu’on ne se risquera donc pas à résumer, se redonne une poignée de jours durant le deuxième segment du festival Bruit qu’elle organise chaque année sans grands moyens depuis qu’elle codirige avec Elaine Meric et Marion Bois le Théâtre de l’Aquarium (75012). Jeanne Candel, une toque sur la tête – il ne fait pas chaud, même à l’intérieur du théâtre – travaille dans un lieu qu’elle chérit, tout à côté du Théâtre du Soleil animé par Ariane Mnouchkine, avec laquelle les dialogues sont féconds sans être envahissants. Après avoir vu Baùbo, curi
Théâtre
Jeanne Candel : «J’essaie d’ouvrir des paysages intérieurs»
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publié le 21 janvier 2024 à 7h33
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