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Les enseignants non remplacés, un problème non résolu pour le gouvernement : « On va dépenser des millions pour des uniformes, alors que tous nos enfants n’ont pas d’enseignants ? »

Contrairement à ce qu’a assuré le chef de l’Etat, les absences de longue durée ne sont pas mieux gérées qu’à son arrivée au pouvoir en 2017. Elles pèsent lourdement sur la scolarité de nombreux élèves.

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Publié le 20 janvier 2024 à 06h30, modifié le 20 janvier 2024 à 13h06

Temps de Lecture 6 min.

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D’un chiffre, Emmanuel Macron a balayé l’enjeu. « Durant mon premier quinquennat, (…) on a réussi à répondre au problème des absences longues des professeurs », s’est félicité le président de la République durant sa conférence de presse, mardi 16 janvier. « On a des résultats formidables », a-t-il insisté en s’appuyant sur un taux de « 95 % » des absences longues remplacées dans le second degré. Le « ressenti sur le terrain » selon lequel la promesse républicaine « d’un professeur devant chaque élève » n’est pas tenue résulte ainsi, d’après le chef de l’Etat, des « absences de courte durée », très peu remplacées. « On est en train de s’attaquer [à ces absences] », a conclu Emmanuel Macron, en référence au « pacte enseignant » qu’il a souhaité créer en septembre 2023 pour inciter les professeurs volontaires à accepter des heures supplémentaires pour assurer, notamment, des remplacements courts.

Ces déclarations ont heurté les syndicats enseignants et de nombreux parents d’élèves. « C’est une distorsion totale d’appréciation par rapport à ce qu’on vit sur le terrain, où la situation est toujours aussi catastrophique, notamment sur les remplacements de longue durée ! », s’insurge Grégoire Ensel, président de la FCPE. « On a les mêmes remontées que d’habitude, ce n’est pas mieux que les années précédentes », abonde Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération des parents d’élèves PEEP.

Le sujet a gagné en sensibilité quand la nouvelle ministre de l’éducation nationale a pointé, vendredi 12 janvier, un « paquet d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public pour justifier son choix de scolariser ses enfants dans le privé il y a quinze ans. L’accusation, dans le cas d’Amélie Oudéa-Castéra, était infondée. Mais, au-delà de sa situation personnelle, la déclaration a révolté en installant l’idée que la première responsable du service public d’éducation contournait l’école publique – qui accueille 80 % des élèves – pour éviter à ses enfants un problème que le ministère a la responsabilité de résoudre.

A ce titre, la présentation faite par le chef de l’Etat de ce sujet au cœur des préoccupations des parents d’élèves n’est pas anodine politiquement. Pour les absences de moins de quinze jours, celles dites de courte durée, la règle établie par l’éducation nationale veut que les rectorats n’affectent pas de remplaçants et que leur couverture repose sur les équipes des collèges et lycées, chargées de compenser en interne. L’éducation nationale est en revanche tenue de nommer des remplaçants pour les absences de plus de quinze jours, pour lesquelles chaque raté renvoie l’Etat – et donc le gouvernement – à sa responsabilité.

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