
D’un chiffre, Emmanuel Macron a balayé l’enjeu. « Durant mon premier quinquennat, (…) on a réussi à répondre au problème des absences longues des professeurs », s’est félicité le président de la République durant sa conférence de presse, mardi 16 janvier. « On a des résultats formidables », a-t-il insisté en s’appuyant sur un taux de « 95 % » des absences longues remplacées dans le second degré. Le « ressenti sur le terrain » selon lequel la promesse républicaine « d’un professeur devant chaque élève » n’est pas tenue résulte ainsi, d’après le chef de l’Etat, des « absences de courte durée », très peu remplacées. « On est en train de s’attaquer [à ces absences] », a conclu Emmanuel Macron, en référence au « pacte enseignant » qu’il a souhaité créer en septembre 2023 pour inciter les professeurs volontaires à accepter des heures supplémentaires pour assurer, notamment, des remplacements courts.
Ces déclarations ont heurté les syndicats enseignants et de nombreux parents d’élèves. « C’est une distorsion totale d’appréciation par rapport à ce qu’on vit sur le terrain, où la situation est toujours aussi catastrophique, notamment sur les remplacements de longue durée ! », s’insurge Grégoire Ensel, président de la FCPE. « On a les mêmes remontées que d’habitude, ce n’est pas mieux que les années précédentes », abonde Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération des parents d’élèves PEEP.
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