Intégrer les meilleures écoles de commerce juste après le bac est désormais possible. Avec l’ouverture à la rentrée 2024 du bachelor d’HEC, ce type de cursus importé du monde anglo-saxon figurera dans l’offre de formation de toutes les écoles de commerce traditionnellement accessibles à l’issue de deux ans de classe préparatoire. Ces dernières ne sont pas les seules en lice : les business schools recrutant déjà des néo-bacheliers dans leur programme grande école (PGE), ainsi que les écoles du réseau EGC ont aussi investi le marché du bachelor.

Afin d’aider les étudiants confrontés à cette abondance de choix, Le Figaro Étudiant réédite son palmarès en séparant les bachelors en management en trois ans des bachelors of business administration (BBA) en quatre ans. Les bachelors classés ont en commun d’êtres généralistes, accessibles sur Parcoursup et visés par l'État.

Bachelors en trois ans : l’offre de l’ESCP au-dessus du lot

Si les bachelors classés sont reconnus par l’État, tous ne confèrent pas le grade de licence. Or celui-ci, en plus d’attester d’un examen approfondi par la Commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG), permet une poursuite d’études en master. Le grade de licence constitue donc un critère décisif dans l’évaluation des bachelors.

Le Bachelor in Management de l’ESCP est le seul, avec celui d’Audencia, à avoir décroché ce grade pour cinq ans, la durée maximale. Parmi les autres atouts distinguant la formation de l’école parisienne, on peut citer le niveau scolaire nettement supérieur de ses recrues (15/20 de moyenne au bac, les autres bachelors ne dépassant pas 13,5), la majorité d’internationaux parmi ses étudiants ou encore le vaste réseau professionnel auquel elle donne accès (plus de 80.000 anciens élèves sur LinkedIn). Tout cela a cependant un coût : près de 18.000 euros par année.

Partageant la deuxième place, les bachelors de l’Iéseg et de TBS Education tirent aussi profit de leur forte internationalisation, laquelle se manifeste notamment par la part importante de leurs étudiants partant en échange ou trouvant leur premier emploi à l’étranger. Attention cependant à ne pas confondre le bachelor de l’Iéseg avec son PGE historique, aussi accessible juste après le bac mais préparant à un diplôme de niveau bac +5.

BBA : derrière l’Essec, l’Edhec en embuscade

Le choix de BBA en France est plus réduit : seuls 9 sont classés cette année. Il faut dire que cette formation délivrant un diplôme de niveau bac +4 ne colle pas au modèle licence-master-doctorat en vigueur dans l’enseignement supérieur français. Pour cause, le BBA ne confère le grade de licence qu’au bout de quatre années d’études. Les diplômés de ce cursus sont cependant plus opérationnels en moyenne que les bac +3, et peuvent compléter leur formation par une année d’étude, le plus souvent à l'étranger, pour valider un niveau master.

Le classement des BBA du Figaro Étudiant reproduit presque parfaitement celui des PGE. L’Essec y tient son rang, notamment grâce à la grande sélectivité de sa formation (seul un candidat sur dix y est admis) et à son nombre important d’apprentis. Le BBA de l’Edhec doit sa deuxième place à un meilleur recrutement sur Parcoursup que ceux de Skema, l’EM Lyon et Neoma, ses concurrents directs. Leur grand nombre de partenaires académiques accrédités (de 64 pour Skema à 157 pour Neoma) ainsi que les 30% ou plus de professeurs diplômés à l'étranger intervenant dans ces cinq BBA témoignent de leur ouverture à l’international.