École d'art

Partir étudier à l’étranger

Par Marie Zawisza · L'ŒIL

Le 20 décembre 2023 - 423 mots

De nombreuses écoles proposent des partenariats avec des établissements hors de France. Un élément intéressant à prendre en compte au moment de faire son choix.

Nouveau campus de la HEAD (Haute école d’art et de design) de Genève. © Jimmy Roura
Nouveau campus de la HEAD (Haute école d’art et de design) de Genève.
© Jimmy Roura
1. Des cursus accessibles directement après le bac

Partir dans d’autres pays enrichit de façon indéniable un parcours d’études artistiques. « Les écoles étrangères offrent des pédagogies différentes. En Belgique, par exemple, elles proposent des parcours spécialisés dès la première année », indique Stephen Touron, directeur de l’École d’art du Calaisis. Le choix peut être aussi très pragmatique : « Les concours des écoles publiques françaises sont très sélectifs, et les tarifs des écoles privées prohibitifs. C’est ainsi que j’ai choisi de m’inscrire au concours de La Cambre, à Bruxelles, où les frais d’inscriptions sont modérés et l’enseignement de grande qualité dans un cadre exceptionnel », témoigne Juliette, étudiante en cinéma d’animation.Parmi les écoles plébiscitées, la prestigieuse Saint Martin’s School of Art, à Londres, est moins accessible depuis le Brexit, en raison des frais de scolarité et du coût de la vie sur place. Mais les écoles belges comme l’Ensav La Cambre ou l’ESA Saint Luc, à Bruxelles ; néerlandaises telle la Gerrit Rietveld Academie, à Amsterdam ; ou encore suisses comme la Haute École d’art et de design, à Genève, accueillent un grand nombre d’étudiants français.Bon à savoir : chaque année étant validée par des crédits utilisables dans toute l’Union européenne, il est possible d’intégrer une école française après un premier cursus à l’étranger. On peut ainsi tenter un concours en équivalence, moins sélectif que celui de l’entrée en première année.

2. Intégrer une école en restant étudiant en France

Dans le cadre du programme Erasmus, de nombreuses écoles d’art proposent des partenariats avec des universités ou des écoles européennes, à partir de la 4e année d’études. Avantage : l’étudiant est exonéré des frais de scolarité dans l’établissement d’accueil, et il a accès à une bourse s’échelonnant entre 200 et 600 € par mois pour faire face à ses dépenses quotidiennes. Celle-ci peut être complétée par une Aide à la mobilité internationale (AMI), qui s’applique aussi aux stages. Par ailleurs, un certain nombre d’écoles ont des partenariats avec des établis-sements extra-européens. C’est le cas de l’Esadse de Saint-Étienne, qui propose un double diplôme, en partenariat avec Kookmin University à Séoul et Tongji University à Shanghaï. « C’est un parcours d’une grande richesse, mais très exigeant, requérant notamment la rédaction d’un mémoire en anglais sur place », prévient Magali Cloué, directrice des formations et des partenariats académiques. Pour financer le coût de la vie sur place, l’étudiant peut avoir accès à des bourses régionales.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°771 du 1 janvier 2024, avec le titre suivant : Partir étudier à l’étranger

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