JO Paris 2024 : répétitions dès mars, artistes le long de la Seine... La cérémonie d’ouverture se dévoile un peu

    Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture, dévoile quelques détails sur la future soirée du 26 juillet.

    La cérémonie d'ouverture sur la Seine se dévoile un peu
    La cérémonie d'ouverture sur la Seine se dévoile un peu

      La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été de Paris, pour la première fois hors d’un stade, le long de la Seine le 26 juillet, verra ses répétitions commencer en mars, affirme dans un entretien donné à l’AFP Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies olympiques et paralympiques.

      « Déjà beaucoup de décors sont en construction. Le contact avec les artistes a été pris et les répétitions pourront démarrer à partir de mars, explique-t-il en préambule. Le rêve et la réalité se cumulent aujourd’hui de manière harmonieuse à 90% Il reste 10% de mon projet à réadapter. » Ces 10% sont liés au retour d’une étude de faisabilité, achevée fin 2023, et qui oblige Jolly à modifier quelques uns de ses plans, en raison notamment de la profondeur inégale par endroits de la Seine ou du vent.

      « Le spectacle ne pourra pas être répété sur place, précise Jolly. Les répétitions (auront lieu) à la fois en intérieur, dans de très grands hangars, (et sur) une base nautique, pour tout ce qui va se dérouler avec l’eau comme matériau. Ce seront des répétitions toutes morcelées. Sur les derniers jours, on va pouvoir (les) mettre bout à bout pour que tout le monde découvre l’assemblage final le soir de la cérémonie. »

      En ce qui concerne les bateaux, ce sont près de 200 embarcations qui embarqueront sur le Pont d’Austerlitz. Jolly explique : « On a déjà fait un certain nombre de tests, on va en refaire (avec) la moitié de la flotte (puis) 100%, pour que les capitaines des embarcations soient rodés. »

      « La France, c’est le fromage mais aussi le bretzel, le couscous »

      Si il assure que la cérémonie semble dans les temps de préparations voulus, le directeur artistique a aussi souhaité donner envie aux Français de se prendre au jeu en racontant quelques détails de son contenu, jusque-là secret bien gardé. « Une dizaine de tableaux vont s’échelonner depuis le pont d’Austerlitz jusqu’au Trocadéro, explique Jolly. Ils seront traversés par les délégations (d’athlètes) et animés par des artistes venus de toutes les disciplines - cirque, danse, musique, performance, arts plastiques, etc. »

      Avec pour philosophie que « le monde entier regarde Paris ». « Le récit que nous avons écrit raconte une histoire de ce qu’est la France [...] et de ce que sera la France, décrit-il. J ’ai envie que chaque spectateur se sente représenté. La France, c’est à la fois Edith Piaf mais aussi (le rappeur) Jul, (la cantatrice) Natalie Dessay. C’est tout un tas de genres musicaux. La France, c’est le fromage mais aussi le bretzel, le couscous. C’est tout un tas de diversité. L’idée est de redire que la France est un récit qui s’enrichit en permanence. »

      En ce qui concerne les imprévus et les éventuels plan B, qu’ils soient sécuritaires ou météorologiques, Paris 2024 assure lister « tout ce qui peut se passer et quelles sont les réponses qu’on va pouvoir apporter », selon Thierry Reboul, directeur des cérémonies des JO. « Par exemple, s’il pleut, on sait qu’à tel niveau de prévision, on va distribuer des ponchos ». « On a tout un tas de plans possibles. Mais le site de la cérémonie restera la Seine. Et ça restera ouvert au grand public dans la ville », conclut Thomas Jolly.