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Face à la colère des agriculteurs, Gabriel Attal cherche une réponse à la hauteur

Aides financières d’urgence, pression sur les distributeurs, simplification… Le premier ministre a imaginé une réponse en trois temps, en Occitanie dès aujourd’hui, à Bruxelles à plus long terme, pour tenter de mettre fin à la mobilisation paysanne.

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Publié le 26 janvier 2024 à 09h25, modifié le 26 janvier 2024 à 10h02

Temps de Lecture 4 min.

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Manifestation des agriculteurs à Toulon, arrivée à la préfecture, le 25 janvier 2024.

Gabriel Attal cherche les mots justes. Mais peut-on réparer en quelques paroles bienveillantes l’humiliation ressentie depuis près d’une décennie par le monde paysan ? Depuis son bureau de Matignon, le premier ministre planchait encore, tard dans la soirée du jeudi 25 janvier, sur le discours qui devait présenter ses annonces, prévu le lendemain pour apaiser la colère des agriculteurs. Attendu en début d’après midi vendredi, en Occitanie, là où le mouvement de révolte est né, une semaine plus tôt, le chef du gouvernement peaufinait, avec son directeur de cabinet, et en lien étroit avec l’Elysée, les derniers éléments de son plan qui doit allier mots doux, et mesures rapides et concrètes envers les exploitants.

Une réponse en trois temps est imaginée. Il s’agit d’abord de gérer l’urgence en apportant des aides financières pour répondre à la souffrance des agriculteurs : sur le prix du gazole non routier, sur la simplification des procédures pour avoir accès plus rapidement aux aides dues en cas de catastrophe naturelle (inondations, sécheresse, etc.). Le gouvernement doit aussi s’engager à faire respecter la loi EGalim, en sanctionnant, s’il le faut, les agro-industriels et la grande distribution, accusés de s’enrichir au détriment des agriculteurs.

A moyen terme, diverses pistes sont étudiées pour simplifier les procédures administratives, notamment celles concernant l’irrigation des terres. Une façon de faciliter le recours aux bassines tant décriées. La réglementation française parfois plus sévère que celle de ses voisins européens pour l’usage des pesticides pourrait aussi évoluer. Tout comme les modalités des contrôles d’agents comme ceux de l’Office français de la biodiversité, parfois vécus de façon traumatisante.

A plus long terme, la voix d’Emmanuel Macron pourrait peser à Bruxelles pour que les textes européens soient plus favorables aux agriculteurs. « La ligne, c’est de ne sacrifier ni le présent des agriculteurs ni le futur des générations », explique-t-on à l’Elysée, où l’on jure qu’il n’est pas question de « mettre à la poubelle nos convictions idéologiques ». « Les agriculteurs veulent une Europe du bon sens. Il n’est pas question de détricoter mais de simplifier. On est passé de la norme à la surnorme », abonde la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, qui précise : « Le but, ce n’est pas de faire des annonces, c’est d’apporter des réponses ».

« Ce qu’on redoute, c’est l’accident »

Face au ras-le-bol paysan, Gabriel Attal, décrit par le quotidien suisse Le Temps comme un homme dont « l’histoire tient sur deux arrondissements de Paris », joue un contre-la-montre. « Les décisions sont très attendues et doivent être au niveau », a prévenu, jeudi, Arnaud Rousseau, le président de la puissante Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), décrivant des agriculteurs dont la « détermination est totale parce que ça fait trop longtemps que ça dure ».

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