
L’objectif de plein-emploi d’Emmanuel Macron s’éloigne un peu plus. Marqueur du second mandat du président de la République, l’ambition d’atteindre en 2027 un taux de chômage autour de 5 % de la population active, contre 7,4 % actuellement, se heurte au ralentissement de la croissance. Celui-ci a contribué, au dernier trimestre 2023, à la hausse de 0,2 % du nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité sur l’ensemble du territoire (outre-mer compris, sauf Mayotte), selon les statistiques diffusées, jeudi 25 janvier, par France Travail (ex-Pôle emploi).
Ainsi, cet indicateur s’élève désormais à 3,033 millions – un chiffre en augmentation pour le deuxième trimestre de suite tout en étant en très léger recul par rapport à celui observé un an plus tôt. En tenant compte de ceux qui occupaient un poste, il y avait 5,4 millions d’inscrits à France Travail sur les trois derniers mois de 2023.
Face à cette situation, annonciatrice de lendemains moroses sur le front de l’emploi, le chef de l’Etat ne désarme pas. Il entend impulser de nouveaux changements, quitte à s’attaquer, une fois de plus, aux droits des chômeurs. Lors de sa conférence de presse du 16 janvier, il a annoncé son intention de fixer « des règles plus sévères quand des offres d’emploi sont refusées » tout en proposant « un meilleur accompagnement de nos chômeurs ».
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