2024, tech en Montagnes Russes : ESN sur le fil, Startups en loopings, salaires et recrutements en Slow-Motion !

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2024, tech en Montagnes Russes : ESN sur le fil, Startups en loopings, salaires et recrutements en Slow-Motion !

L’année 2023 a marqué un tournant pour l’économie informatique. Avec une stabilité salariale, des défis croissants pour les startups et des changements notables dans les pratiques de recrutement. Découvrez dans cette analyse de marché, les implications de ces tendances et les perspectives pour l’année 2024.

2024, tech en Montagnes Russes

Survivre au Grand Huit Économique de 2023 : Salaires en équilibre et loopings de défis pour les startups informatiques !

Stabilité des salaires

L’année 2023 a été une période de transition pour le secteur informatique, marquée par des changements significatifs dans le paysage financier. Une observation frappante réside dans l’absence de fluctuations majeures des salaires. Contrairement aux trois dernières années où les professionnels de l’informatique ont bénéficié d’augmentations substantielles. Bien que les salaires demeurent élevés, la courbe ascendante a cédé la place à une tendance plus linéaire, signalant une période de stabilité salariale.

Ralentissement des levées de fonds

Le ralentissement des levées de fonds constitue un autre élément clé de cette nouvelle ère économique. Les startups, autrefois moteurs d’innovation, font face à des défis croissants en raison des taux d’intérêt bancaires élevés. Cette situation a incité les fonds d’investissement à privilégier les placements bancaires plutôt que de soutenir des projets novateurs. Ce qui impacte directement la recherche et le développement au sein des startups. L’article des Echos, nous confirme cette tendance avec 38% de levée de fonds en moins en 2023 vs 2022.

Stagnation du recrutement

Dans ce contexte, le recrutement connaît une période de stagnation. Les incertitudes géopolitiques, les défis économiques et l’inflation contribuent à créer un environnement complexe pour les entreprises qui hésitent à élargir leurs équipes. Cependant, une lueur d’espoir émerge du côté des grands groupes. Grâce à leur capacité d’autofinancement, il maintiennent une dynamique de recrutement constante. De même, les marchés publics continuent de jouer un rôle stabilisateur, offrant des opportunités d’emploi dans un contexte économique incertain.

Maintenant, nous pouvons donc dire que l’année 2023 a représenté un tournant pour le secteur informatique. Si la stabilité salariale offre une base solide pour les professionnels en place, les startups doivent faire face à des défis financiers inédits. Les entreprises doivent naviguer avec prudence dans ce paysage économique mouvant. Elles doivent tirer parti des opportunités offertes par les grands groupes et marchés publics pour assurer leur croissance en environnement volatile.

Recrutement sélectif : L’ère de l’excellence dans le savoir-faire et le savoir-être

Prudence et exigence dans le recrutement

La cadence des recrutements s’est donc stabilisée en 2023. Cette tendance se constate dans quasiment toutes les entreprises, notamment en raison d’une activité commerciale en berne ou d’investissements freinés. Les projets informatiques en ont pâti, ce qui agit mécaniquement sur les intentions d’embauches et les créations de poste. Et vous le verrez dans la suite de cette analyse, les grands perdants sont également les ESN… Leurs clients ayant réduit les projets en prestation ainsi que les budgets associés.

Comme nous l’avions dit en mai dernier, les PME ont parcouru 2023 avec beaucoup de prudence et un côté attentiste. Les objectifs 2023 non forcément atteints, oblige certaines petites entreprises à revoir leurs plans de recrutement à la baisse. D’autres s’en sont au contraire très bien sorties et ont su trouver des leviers de croissance sur certains pans informatiques. 

Du côté des grands groupes, l’année 2023 est au rythme de croisière. Même si certains ont ralenti leur cadence sur le dernier trimestre. Les investissements dans les nouvelles technologies ont continué, tout comme les recrutements dans les DSI. 

Si les entreprises embauchent moins, elles sont désormais davantage exigeantes sur la qualité des profils recrutés. Une certaine prudence s’est fait ressentir ces derniers mois. Les équipes RH et opérationnelles qui ne souhaitent pas se tromper sur l’embauche de futurs collaborateurs. Dans cette optique, les savoir-être et savoir-faire sont scrutés à la loupe. Derrière cela, l’objectif est de stabiliser les équipes internes avec des talents qui s’inscriront sur le plus long terme possible.

Les process de recrutement sont de ce fait plus long. Les entreprises préfèrent prendre leur temps plutôt que de recruter rapidement. Les candidats doivent démontrer plus fortement leurs compétences ainsi que leur valeur ajoutée pour accéder à un poste. L’expérience est fortement valorisée.

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Impacts sur les jeunes diplômés

Cela se fait parfois au détriment des jeunes diplômés ou des profils juniors. Ils ont du mal à se placer dans le top des short-lists. Une bonne expérience en alternance représente un atout majeur pour un profil tout juste sorti d’école.

Tendances salariales

Du côté des prétentions salariales, c’est également la même chose. Les entreprises valorisent la cohérence salariale plutôt que des propositions pour les nouvelles recrues en décalage avec les salaires existants. Contrairement à 2022 qui symbolisaient une explosion des salaires, 2023 s’est montré plus raisonnable sur ce sujet. En effet, depuis la parution de notre dernière grille, nous n’avons pas constaté de hausse significative des salaires en région.

Licenciements, gels d’embauches : Le grand tango des ESN en 2023 !

Contraste post-covid

Après deux ans post-covid très dynamiques et marqués par une croissance soutenue, le marché des ESN a connu des tensions au cours du second semestre 2023.
Après avoir enregistré des chiffres records, en partie attribuables à la relance de la croissance, à la digitalisation et à la période de « grande démission »1, les ESN ont débuté l’année 2023 avec de grandes ambitions. Certaines visent des taux de croissance dépassant les 15%, tandis que d’autres se positionnent sur la conquête de nouveaux marchés à développer. Toutes partagent une caractéristique majeure : une forte orientation vers les activités au forfait. Cela représente l’une des clés de performance et de rentabilité permettant de maintenir le contrôle sur les collaborateurs.

Ralentissement de la croissance

Cependant, la réalité s’est révélée tout autre. Dès la mi-année, certaines ESN se voulaient rassurantes quant à leur capacité à atteindre des objectifs de croissance ambitieux, une affirmation rarement de bon augure. Six mois plus tard, il est évident que l’ensemble du marché des services numériques est impacté, avec des taux de croissance bien inférieurs aux prévisions et le pire, une tendance à la contraction persistante. Les ESN se retrouvent en première ligne, de même que les grands éditeurs de logiciels.

Tendances d’externalisation

De là à parler de crise ? Non, bien sûr que non.

Bien que la croissance soit toujours présente, la hausse plus modeste de 6,5% cette année, malgré une croissance globale de 35% au cours de la dernière décennie dans le domaine du numérique, suscite des préoccupations. Le secteur informatique souligne que ce chiffre n’est pas alarmant en soi, mais ce sont les signaux de ralentissement qui inquiètent davantage. 

Plusieurs facteurs contribuent à cette dynamique :

  • Des clients de plus en plus exigeants
  • Une hausse des prix journaliers moyens pour compenser
  • Des processus de recrutement de plus en plus complexes, avec une augmentation des salaires au cours des 24 derniers mois. Une rareté des profils et une difficulté à se démarquer.
  • Une diminution progressive de la part d’externalisation observée tout au long de l’année 2023.


Sur cette dernière observation, les récentes tendances indiquent que les DSI sont de plus en plus enclines à recourir à l’externalisation d’activités pour contenir les coûts. Ironiquement, l’externalisation était initialement utilisée soit pour bénéficier temporairement d’une expertise technique et/ou métier, soit pour externaliser des activités sans réelle valeur ajoutée (helpdesk, support, centre de service de type TMA ou MCO…). Cependant, à long terme, ces pratiques n’ont pas toujours apporté un avantage significatif à l’entreprise. C’est pourquoi de plus en plus de DSI optent pour une approche inverse, en particulier sur le deuxième point, en décidant de réinternaliser certaines de ces activités, telles que le support.

Néanmoins, la tendance récente révèle que la volonté de réduire les coûts atteint un tel niveau que les DSI se tournent vers une main-d’œuvre moins coûteuse, en nearshore ou en offshore. Les chiffres le confirment avec une forte augmentation des contrats signés avec des acteurs IT offshorisés. Il est également observé que le choix d’une externalisation localisée en centre de service français est en net recul (de près de 7%). Tandis que l’attrait pour le nearshore est en plein essor (Europe de l’Est, Maghreb, ou Espagne étant les destinations privilégiées) grâce à une main-d’œuvre qualifiée et plus abordable.

Quelles conséquences ?

Les répercussions se font particulièrement sentir pour les consultants des ESN locales. Avec une augmentation des périodes d’intercontrat due à l’arrêt de certaines TMA ou centres de service. De plus, alors qu’une baisse naturelle des missions est souvent observée en fin d’année, les nouvelles opportunités tardent à se concrétiser.

Externatic a constaté une augmentation des sollicitations pour des profils rares d’ESN, tels que des développeurs confirmés, des experts techniques et des référents infrastructures, une tendance moins fréquente par le passé. Cette situation n’épargne pas non plus les ESN, même parmi les plus réputées, qui connaissent maintenant des rotations de personnel. Si l’on était habitué à voir des candidats issus des grandes ESN généralistes, il est devenu moins rare d’échanger avec ceux provenant de structures plus petites qui mettent davantage l’accent sur l’aspect humain.

La période actuelle semble moins propice à l’évolution et à la prospérité au sein des ESN, les défis étant un peu plus ardus que les années précédentes. Mais pas de souci, c’est là qu’Externatic intervient 😉

Dans le rétroviseur IT 2023 et cap sur les horizons 2024 : Stagnation des salaires, emplois porteurs et tendances métiers

L’année 2023 a été marquée par des changements significatifs dans le secteur informatique et l’année à venir offre des perspectives intéressantes. Malgré une stagnation prévue des salaires IT pour 2024, certains métiers émergeront en tant que gagnants dans ce paysage en évolution.

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Un Marché de l’Emploi Dynamique en 2024

Selon une enquête menée par un cabinet reconnu à la fin de l’année 2023, 88% des employeurs envisagent des recrutements en CDI, dont 39% seraient des créations de poste. Les entreprises continuent d’investir dans leurs collaborateurs pour soutenir leur croissance, tout en restant prudents quant aux niveaux de salaires proposés.

Dans le secteur de l’IT, les besoins en recrutement occuperont une place centrale en 2024. Notamment dans les industries en pleine expansion qui dicteront la cadence du marché de l’emploi.

Des salaires toujours élevés malgré une hausse moins progressive

Malgré un retour à la raison des salaires dans l’IT en 2023, des évolutions notables sont attendues dans certaines professions en tension.

Avec l’orientation massive des investissements vers le Cloud et la nécessité d’optimisation constante, les ingénieurs cloud et les ingénieurs DevOps seront des métiers phares, offrant une rémunération attractive de 45/48K pour les profils confirmés (entre 3 et 6 ans d’expérience).

De même, la prise de conscience des entreprises est de plus en plus palpable sur les risques liés aux cyberattaques. C’est la course à l’armement pour chercher à se protéger, se sécuriser ou même se défendre. Face à cette réalité, elles allouent de plus en plus de budget. Elles optent pour des solutions en interne par le recrutement direct ou en externe par le biais de prestataires.

Et c’est ainsi que les pentesters seront un des métiers les plus sollicités qui connaîtra une rémunération attrayante. Comptez 45K€ avec 3 ans d’expériences en alternance et 53K€ pour un CDI avec 3 ans d’experiences, ce qui représentera une augmentation de près de 13% par rapport à 2023.

Ces perspectives soulignent que même avec la stabilité générale des salaires, certains secteurs de l’IT continueront à présenter des opportunités financièrement attractives pour les professionnels qualifiés. Restez informés pour maintenir votre avantage concurrentiel dans le contexte dynamique et en constante évolution du domaine informatique.

Conclusion

Malgré les challenges, le marché de l’emploi informatique reste porteur en 2024. Avec des opportunités dans les secteurs en expansion et des salaires élevés pour certains métiers spécifiques. Les entreprises devront naviguer avec prudence dans ce paysage en mutation, en tirant parti des nouvelles tendances pour assurer leur croissance dans un environnement dynamique.

N’hésitez pas à consulter Externatic pour des solutions de recrutement adaptées à ces évolutions.