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Libération
Reportage

Blocages d’agriculteurs autour de Paris : «Il faut redonner de la dignité à notre métier»

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Les agriculteurs en colèredossier
Sur les autoroutes dans l’Essonne comme dans ­le Val-d’Oise, les agriculteurs sont déterminés à poursuivre les blocages tant qu’ils n’auront pas reçu de réponse satisfaisante de l’exécutif.
par Fabien Leboucq et Eléonore Disdero
publié le 29 janvier 2024 à 20h14
(mis à jour le 29 janvier 2024 à 20h14)

Autour de Paris, ce lundi, le blocus du monde agricole s’organise. A 14h30, c’est l’heure du café sur le parking de l’aire de Villabé (Essonne). Deux conseillères départementales écolos questionnent deux agriculteurs du Loiret. Pour preuve de sa frustration, l’un d’eux ouvre le coffre de sa voiture. A l’intérieur, des œufs refusés par les centrales d’achat, qu’il vend directement à sa ferme : «Vous voyez, celui-là, il est trop blanc pour les supermarchés.» Tout le monde acquiesce, c’est vrai qu’il est très blanc. Il évoque ensuite le fonctionnement des coopératives, les normes trop lourdes et la méconnaissance, par le public, des réalités du métier.

L’échange s’interrompt quand débarquent, depuis le sud, des dizaines de tracteurs klaxonnant et portant les drapeaux de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs. Ils s’arrêtent sur les voies de l’A6, encadrés par les forces de l’ordre. Un barnum et un préfabriqué sont installés sur la voie de gauche. «Une intendance a été mise en place pour manger, dormir et accueillir les agriculteurs qui vont faire la route et arriveront dans les jours qui viennent», expose Nicolas Guinet, céréalier en Seine-et-Marne, en doudoune FNSEA. Lui est venu avec un sac de couchage et prévoit de passer la nuit ici. Vendredi 26 janvier, il participait à un blocage à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Pendant le week-end, les tracteurs ont été remisés dans une coopérative proche et ont été ressortis lundi. Jusqu’à quand ? Jusqu’où ? Rungis n’est qu’à

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