Publicité
Réservé aux abonnés

Pourquoi la construction de logements s’effondre en France

Cette chute de l’activité va affecter tous les métiers liés à la promotion immobilière. NICOLAS GUYONNET/Hans Lucas via AFP

DÉCRYPTAGE - L’activité a chuté de près de 50% par rapport à une année normale. Des promoteurs aux architectes, en passant par les notaires, l’effet s’annonce désastreux sur l’emploi.

Une catastrophe absolue. L’expression n’est pas trop forte pour qualifier l’année 2023 pour les promoteurs immobiliers. Tous les voyants sont au rouge. Les mises en chantier de logements de tous types ont chuté de 22 % l’an passé. Les permis de construire accordés par les collectivités locales ont suivi le même mouvement, avec un plongeon de 23,7 % sur douze mois. Les chiffres définitifs concernant les ventes de logements neufs ne sont pas encore connus, mais Pascal Boulanger, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), estime que «l’année 2023 s’est terminée sur une baisse d’activité pour les promoteurs immobiliers de près de 50 % par rapport à une année normale».

Les ventes devraient se situer entre 85.000 et 90.000 logements. Or, entre 2016 et 2019, les promoteurs vendaient en moyenne près de 165.000 logements par an. La dégringolade serait bien pire sans la - rare - mesure de soutien décidée par le gouvernement. Action Logement (organisme paritaire financé par les…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 86% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Pourquoi la construction de logements s’effondre en France

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
307 commentaires
  • Carter

    le

    Il n'y a presque plus de terrains : surpopulation

  • Dominique_Z

    le

    -64 % pour les investissements locatifs ! Il faut savoir que, sur les 7.2 millions de logements du parc locatif privé, 7 millions appartiennent à des personnes physiques. Pourquoi cette absence des investisseurs institutionnels ? Simple, la location n’est pas une affaire sûre ni rentable.
    Car au fil des années, les socialistes (que l’on nomme aujourd’hui macronistes) à force de lois Elan, Alur, etc. on tout simplement reconstitué la loi de 1948, dont on sait sans aucune doute possible qu’elle est la grande responsable de la misère du logement des décennies d’après-guerre.
    Loyers encadrés sans tenir aucun compte des hausses de taxe foncière, interdiction de modifier le loyer entre deux locataires, bail renouvelé indéfiniment à la seule initiative du locataire. Même le fameux « droit au maintien dans les lieux » de la loi de 1948 est revenu en grande pompe et sous le même nom pour les locataires de plus de 65 ans. Interdit, aussi, de demander plus d’un avis d’imposition à un candidat à la location ou à sa caution, alors qu’il en faut au moins trois pour avoir une idée de la solvabilité réelle.
    Donner en location, c’est abandonner son droit de propriété pour une rentabilité minuscule et aléatoire. Étonnez-vous que les seuls bailleurs soient ceux qui ne peuvent pas faire autrement ! Et que ceux qui peuvent investir aillent voir ailleurs !

  • Poilagratter

    le

    Les commentaires venant d’anonyme sont tous menteurs

À lire aussi

Boeing, le nouveau cauchemar des compagnies aériennes

Boeing, le nouveau cauchemar des compagnies aériennes

DÉCRYPTAGE - La multiplication d'incidents graves depuis plusieurs mois perturbe les livraisons d'avions du groupe américain. Contraintes de réduire leurs prévisions d'activité, certaines compagnies lui demandent des indemnités.