Ancienne élève du lycée privé de Bayeux, Célina Le Bec, 27 ans, fait partie de ces bons profils, scolaires, à qui les professeurs aiment recommander la prépa. « J’avais envie de faire une école de commerce, car ce sont des études assez généralistes et quand on n’a pas une idée précise de ce qu’on veut faire, c’est la voie facile », raconte la vingtenaire. Qui ajoute : « Pour y entrer, la prépa, c’est le chemin royal. » Quatre ans après sa sortie d’école, la jeune fille « ne regrette pas ».
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Mais quand on l’interroge sur sa scolarité à Rennes School of Business, elle dresse un bilan cash : « Le positif, c’est le réseau d’alumni, super actif. Je m’en sers beaucoup pour signer des contrats. Il faut se servir de ces contacts, aller les chercher, il y a des événements organisés partout dans les grandes villes. Le négatif, ce sont les salaires. On nous promet des rémunérations qui correspondent à celles d’un poste M & A (fusion-acquisition, ndlr) à Paris. J’ai commencé à 30 000 euros brut par an, on m’avait vendu au moins 10 000 de plus ! J’ai beaucoup déchanté. »
La vie associative, une première expérience
Pas rancunière, la jeune diplômée se réjouit d’avoir pu faire un échange universitaire à Toronto, au Canada, et salue l’obligation d’avoir une association. Après « n’avoir fait que travailler en prépa », elle a apprécié les jeudis après-midi banalisés pour la vie étudiante. « J’étais responsable d’une course croisière inter écoles dans l’association de voile, raconte-t-elle. En un an, j’ai appris à négocier des prix, manager une équipe, gérer un budget, prospecter, trouver des partenaires, créer des brochures. C’était une première expérience. »
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Et ce n’était pas la seule. Un an et demi de stages au total, notamment chez Ice-Watch et Histoire d'Or lui ont fait comprendre que l’horlogerie, qui la faisait rêver à son arrivée, n’était peut-être pas son destin. Après son diplôme, elle est passée par la start-up Tott up et le géant de la bière ABInBev avant de trouver son emploi actuel. « Je suis en charge de lancer le marché Suisse pour Little Big Connection, une plateforme qui met en relation des indépendants et des grands groupes », explique la Française expatriée. Une mission intrapreneuriale, comme elle le voulait.
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Ses conseils pour choisir son école de commerce
- Ne pas trop se fier aux classements. « En prépa, on regardait beaucoup les classements, on ne jugeait les écoles que par ça. Mais il ne faut pas se fier qu’à ces palmarès car ils bougent au fil du temps, et dans la plupart des secteurs, ils ne conditionnent que partiellement le futur job. Par exemple, j’ai réussi à faire un stage dans la maison de haute joaillerie Van Cleef & Arpels. Certes, j’étais la seule qui ne faisait pas partie du Top-3 des écoles de commerce, mais j’ai quand même réussi à entrer. Comme quoi l’école aide, mais ne fait pas tout ! »
- Etre attentif à son ressenti lors des oraux, et à la situation géographique. « Lors des oraux à Skema et Kedge, j’ai déchanté car les campus ne m’ont pas plu. Celui de Skema est au-dessus d’un centre commercial à Lille ; celui de Kedge Bordeaux n’est pas dans la ville et accueille de très grosses promos. Je ne m’y projetais pas du tout. A l’inverse, j’ai adoré mes oraux à Rennes. Le campus est génial, à côté du centre-ville, très agréable à vivre, et pas si loin de ma famille en Normandie. »