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La rénovation urbaine à l’épreuve de la durée

Depuis 2004, près d’un millier de quartiers français ont bénéficié des actions de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Alors que les besoins restent importants sur le terrain, les pouvoirs publics s’interrogent sur le devenir de l’établissement. Premier article d’une série réalisée à l’occasion des 20 ans du Premier programme national de rénovation urbaine.

Publié le 26 janvier 2024 à 06h00, modifié le 02 février 2024 à 14h51 Temps de Lecture 3 min.

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La place Guy-Môquet, à Vaulx-en-Velin (Rhône), le 19 janvier 2024. Cet espace central du quartier du Mas du Taureau est en plein réaménagement, et les commerces seront prochainement déplacés vers une zone d’activités à une centaine de mètres.

La « petite ligne » est passée presque inaperçue, noyée au milieu d’un document de trente-cinq pages. C’était le 27 octobre 2023, lors du comité interministériel des villes, chargé de définir les grandes orientations en matière de politique de la ville et présidé par la première ministre d’alors, Elisabeth Borne. « Inscription de la rénovation urbaine dans la durée par une mission visant à diagnostiquer les besoins et définir les nouvelles modalités d’action », est-il écrit à la seizième page. La formulation en dit à la fois beaucoup sur l’avenir de la rénovation urbaine – volonté de l’inscrire dans la durée – et très peu – rien sur les conditions de cette pérennisation. Et rien, donc, sur le futur de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), qui conduit ces opérations depuis vingt ans.

Lancé en 2003 par le ministre délégué à la ville de Jacques Chirac, Jean-Louis Borloo, et entériné quelques mois plus tard par décret, en février 2004, avec la création de l’ANRU, « le programme national de rénovation urbaine vise à restructurer, dans un objectif de mixité sociale et de développement durable, les quartiers classés en zone urbaine sensible », aujourd’hui rebaptisés « quartiers prioritaires de la politique de la ville ». C’est ainsi que les objectifs sont formulés dans la loi du 1er août 2003.

Vœu de permanence

A sa création, l’initiative est circonscrite dans le temps. Elle s’étale sur seize ans et concerne 600 quartiers pour un investissement de 12 milliards d’euros. Face à l’ampleur du chantier, un second programme – Nouveau Programme national de renouvellement urbain – est acté en 2014, pour un investissement identique. Il doit courir jusqu’en 2030. Mais, alors que les 450 quartiers concernés par ce volet ont bouclé leur dossier, de nombreux autres attendent encore leur tour. Or, pour l’heure, il n’existe pas d’acte III.

C’est tout l’enjeu de la mission qui incombe à la directrice générale de l’ANRU, Anne-Claire Mialot, au maire de Villeurbanne (Rhône), Cédric Van Styvendael (Parti socialiste), et au président de la section « Habitat, aménagement et cohésion sociale » de l’inspection générale de l’environnement et du développement durable, Jean-Martin Delorme. « Il y a deux sujets : l’avenir de l’ANRU et l’avenir du renouvellement urbain, résume Olivier Klein (divers gauche), maire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et ex-ministre de la ville et du logement qui a rédigé la lettre de mission. Faut-il continuer sur le même modèle ? Faut-il inventer autre chose ? Personnellement, je ne suis pas favorable à une ANRU 3, je suis favorable à ce que j’appelle “l’ANRU qui dure”. Il faut se donner les moyens de la permanence. » Les besoins sont là. La demande aussi. L’objectif de cette « ANRU qui dure » ? Poursuivre l’action tout en « évitant les temps morts », souligne l’élu, comme ce fut le cas pendant plusieurs années entre les deux programmes.

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