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Le désamour des Français pour le vin explose au visage de la filière

La baisse de la consommation représente un réel sujet d’inquiétude pour les producteurs de vin, qui peinent à conquérir le marché des jeunes adultes et en viennent à arracher les ceps par milliers.

Publié le 24 février 2024 à 19h00 Temps de Lecture 1 min. Read in English

Il est régulièrement question, depuis des années, de surproduction de vin dans telle ou telle région de France. On mettait en cause la qualité, un prix trop élevé de la bouteille, la concurrence venue d’Espagne ou d’Italie, une France qui ne sait pas vendre… Mais on ne voulait pas voir une explication toute simple : d’une année sur l’autre, depuis soixante ans, les Français boivent moins de vin.

La baisse est lente, mais aujourd’hui le désamour explose au visage de la filière. Il est d’autant plus sérieux qu’il concerne d’abord les jeunes de 20 ans à 35 ans. Pour eux, le vin est une boisson difficile à cerner, trop dense en alcool, posant des questions de santé, alors que leurs aînés, dans leur grande majorité, y voient d’abord un emblème culturel agrémentant le repas à la française.

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La baisse de la consommation en France fut longtemps compensée – et donc masquée – par des exportations au plus haut. Mais, depuis le Covid-19, l’export n’a pas repris avec la vigueur d’avant. Aussi en 2020, puis en 2022, le vignoble hexagonal a dû envoyer 2 millions d’hectolitres à la distillation, faute d’arriver à les vendre. Entre les deux, la récolte historiquement basse de 2021, due à la mauvaise météo, a permis de limiter les dégâts. Mais désormais, les demandes d’arrachage se répandent comme des feux de forêt. Elles viennent du Bordelais, du Gard, du Sud-Ouest… D’autres régions vont suivre. En tout, la filière envisage de faire disparaître du paysage 100 000 hectares sur les 750 000 qui constituent le vignoble français. Cela concernerait surtout des vins modestes, difficiles à écouler.

Quelques voix – minoritaires – dénoncent une politique malthusienne, appelant à raviver le désir de vin en France. Sauf que personne ne trouve, pour l’instant, la formule magique. D’autant que chez nos voisins, en Italie et en Espagne par exemple, le vin perd aussi du terrain auprès des jeunes. Et puis, comment redonner envie tout en prônant la modération ? Ce sera le défi pour un vignoble français dont la dimension patrimoniale est telle qu’il mérite de retrouver des beaux jours.

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