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Des nouveautés et un filet de sécurité pour les étudiants candidats à Mon Master

Les étudiants qui veulent s'inscrire en master peuvent à partir de ce lundi et jusqu'au 24 mars déposer leurs candidatures sur la plateforme. Après les couacs de l'an dernier, celle-ci connaît cette année des évolutions et notamment l'ouverture d'une phase complémentaire.

La phase principale d'admission se déroulera du 4 au 24 juin.
La phase principale d'admission se déroulera du 4 au 24 juin. (Jean-Marc Barrere/Hans Lucas Via REUTERS)

Par Marie-Christine Corbier

Publié le 26 févr. 2024 à 18:27Mis à jour le 26 févr. 2024 à 18:52

« On voit difficilement comment ça pourrait être pire que l'année dernière », lâche Eléonore Schmitt, la porte-parole de l'Union étudiante. Les candidats à un master peuvent, depuis ce lundi, déposer leurs candidatures sur la plateforme Mon Master , et ce jusqu'au 24 mars. Après les couacs de l'an passé, le ministère de l'Enseignement supérieur met en avant des « améliorations », en évoquant « une ergonomie optimisée » et « un meilleur suivi » des candidatures.

Surtout l'apparition d'une phase complémentaire - comme sur Parcoursup pour les formations postbac -, du 25 juin au 31 juillet, devrait « renforcer l'efficacité de l'allocation des places » pour tous les candidats qui n'auront pas accepté de proposition définitive pendant la phase principale.

Quant aux formations en apprentissage, les candidats devront déposer un contrat ou une promesse de contrat sur la plateforme. Le ministère entend « éviter que des candidats acceptés, mais sans contrat, [ne] rejoignent une formation alors que des candidats en liste d'attente, mais avec contrat, s'en voient refuser l'accès ». C'est ce qui s'était produit l'an dernier.

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Malgré ces améliorations, d'autres problèmes demeurent, comme l'indicateur du taux d'emploi des masters qui figure sur la plateforme, lié au nombre d'emplois salariés en France diplômés de tel ou tel master. De fait, certaines formations se retrouvent avec un taux d'emploi très bas parce que leurs diplômés vont travailler à l'étranger… Ce sera un sujet sur lequel pourra se pencher le comité éthique et scientifique de Parcoursup , qui vient de voir ses missions élargies à la procédure Mon Master.

Pour beaucoup d'organisations étudiantes, cela ne résoudra toutefois pas le problème de fond : le manque de places en master qui, à leurs yeux, contraint certains étudiants à renoncer à poursuivre après la licence.

« Des flux assez équilibrés »

La position de France Universités est tout autre. L'association qui réunit les présidents d'établissements a soutenu la création de la plateforme et se dit « très attachée à la sélectivité des masters » car « c'est ce qui garantit la qualité de la formation et de l'insertion professionnelle ». Selon France Universités, pour 185.000 places disponibles en première année de master l'an dernier, 209.000 candidats avaient déposé un dossier, mais seuls 173.000 étaient éligibles - et diplômés d'une licence. Parmi eux, 156.000 candidats ont obtenu une proposition d'admission.

« Quand on regarde les flux entre la licence et le master, on voit qu'ils sont assez équilibrés », plaide le président de France Universités, Guillaume Gellé. Certains étudiants se sont pourtant retrouvés sans proposition. « La question, c'est celle de la mobilité et des disciplines en tension », estime le président de France Universités. Pour la régler, les présidents d'université réfléchissent à des formations en un an, après la licence ou après un bac+4. Elles seraient « professionnalisantes » ou « préparatoires à des concours ».

« Postuler aussi en province »

Virginie Dupont, vice-présidente de France Universités, conseille aussi aux étudiants de « ne pas se focaliser que sur des établissements extrêmement sélectifs » et très demandés, notamment dans les universités parisiennes, et « de postuler aussi, par exemple, en province », « pour éviter que de très bons étudiants, avec 14 ou 15 de moyenne dans leur licence, ne se retrouvent sans proposition ».

« Mais s'il reste des places à Brest dans un master qui ne correspond pas à la spécialité que veut faire l'étudiant et s'il ne peut pas s'y rendre pour des raisons financières et familiales ? s'agace Eléonore Schmitt, dont l'organisation réclame l'abrogation de la plateforme et plaide pour la création de places supplémentaires. « L'enjeu est que les jeunes puissent étudier dans la ville où ils souhaitent le faire », insiste-t-elle, tout en s'inquiétant des coupes budgétaires annoncées la semaine dernière. Quant à l'idée de créer de nouvelles formations professionnalisantes à bac +3 ou bac +4, « on sait que le gouvernement entend faire travailler les jeunes plus tôt », glisse-t-elle.

« Ne pas avoir de master en cinq ans, ce ne doit pas être grave ! » affirmait Sylvie Retailleau en 2022, en suggérant que le parcours vers un projet professionnel ne soit « pas forcément linéaire » mais passe, par exemple, par la validation d'acquis professionnels.

Marie-Christine Corbier

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