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Cinéma

En France, des effets spéciaux uniques en leur genre

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Porté par la montée en puissance des plateformes de streaming et par des investissements enfin à la hauteur, le cinéma de genre, longtemps mal considéré, connaît un sursaut en France. Et bénéficie, à l’instar de «l’Empire» ou du «Règne animal», d’effets visuels spectaculaires, grâce à une industrie en pleine croissance.
par Lelo Jimmy Batista
publié le 27 février 2024 à 18h12

Invasion d’araignées géantes, pluies acides dévastatrices, montée de violence sur l’ensemble du territoire national, mutation subite de la population au stade animal : ce ne sont pas les prévisions d’évolution générale pour le deuxième semestre 2024 mais les thèmes centraux de quatre films nommés le 23 février à la 49e cérémonie des césars : Vermines, Acide, Vincent doit mourir et le plébiscité Règne animal (qui a remporté le césar des meilleurs effets visuels). Quatre films qui ont contribué, comme des dizaines d’autres avant eux, à divers niveaux – Titane, la Nuée, Jacky Caillou ou encore la Tour – à brouiller les limites en France entre «genre» et cinéma d’auteur, entre vision artistique et créatures hybrides, vernis prestige et têtes qui explosent.

Evolution plus cohérente qu’il n’y paraît dans un pays qui a été pionnier des effets spéciaux et du cinéma fantastique, des marionnettes manipulées par câble de Méliès – son géant des neiges dans A la conquête du Pôle en 1912 précède de plus de vingt ans le King Kong de Copper et Schoedsack – en passant par Jean Cocteau, Julien Duvivier, Marcel Carné, Serge de Poligny, Maurice Tourneur, jusqu’à Franju et Robbe-Grillet. Même si l’appétence pour le «genre» s’est étiolée au début des années 80 jusqu’à complètement

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