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Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique : « Je rêve que les 7 500 établissements scolaires catholiques soient contrôlés budgétairement »

Dans un entretien au « Monde », il défend l’autonomie des établissements privés sous contrat et réfute l’idée de manquements généralisés.

Propos recueillis par  et

Publié le 28 février 2024 à 12h00, modifié le 28 février 2024 à 12h58

Temps de Lecture 4 min.

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Philippe Delorme, le secrétaire général de l’enseignement catholique, à Paris, le 23 février 2023.

Le secrétaire général de l’enseignement catholique, Philippe Delorme, reconnaît que les 7 500 établissements privés sous contrat devraient être davantage contrôlés, mais il s’agit pour lui d’une défaillance de l’Etat. Il plaide pour l’autonomie des collèges et lycées, mise à mal, selon lui, par les réformes récentes comme l’instauration des groupes de niveau au collège.

Vous êtes restés silencieux depuis début janvier et la publication du rapport sur Stanislas et les polémiques autour d’Amélie Oudéa-Castéra. Pourquoi ?

C’est un choix. Je n’ai pas souhaité m’exprimer et alimenter une polémique qui a conduit à des caricatures et des contre-vérités sur l’enseignement catholique. Sur Stanislas, l’inspection générale a établi quatorze recommandations sur lesquelles l’établissement travaille. Les demandes de rompre le contrat d’association qui lie l’Etat à Stanislas sont injustes, injustifiées, et pour tout dire idéologiques. Elles viennent des bancs de ceux qui voudraient que l’enseignement privé n’existe plus.

D’autres témoignages existent dans d’autres établissements sur des manquements ou des abus dans l’application du contrat d’association : catéchisme obligatoire, non-respect des horaires dus aux élèves… Qu’en est-il ?

On reprend toujours les mêmes exemples. Il peut y avoir quelques cas sur les 7 500 établissements de l’enseignement catholique où certains points ne sont pas parfaitement appliqués. Mais on ne peut surtout pas en tirer des généralisations.

L’enseignement catholique ne devrait-il pas être davantage contrôlé ?

S’y est-on jamais soustrait ? D’un point de vue pédagogique, il l’est tout autant que dans le public. D’un point de vue financier, je vous l’accorde, nous ne sommes pas suffisamment audités, mais ce n’est pas de notre fait ! Les pouvoirs publics ne font pas leur travail. Je rêve que les 7 500 établissements catholiques soient contrôlés budgétairement. Nous n’avons rien à cacher. Nos comptes sont clairs, facilement contrôlables, nos ressources sont simples et fortement limitées.

Avez-vous l’impression qu’une nouvelle guerre scolaire s’ouvre entre le public et le privé ?

Non, et cela ne vient certainement pas de l’actuel gouvernement. C’est cyclique : régulièrement, depuis la loi Debré de 1959, l’enseignement catholique est attaqué. Certains n’acceptent pas notre existence, tout simplement. Cependant, notre caractère propre est aujourd’hui mal compris. Certains pensent que notre association avec l’Etat devrait nous obliger à faire les mêmes choses que le public. Mais c’est bien pour être différents que nous existons. Cela ne veut pas dire qu’on ne respecte pas les règles ou les programmes. Le champ du contrat d’association avec l’Etat est limité et nous avons des espaces de liberté que nous occupons, je le pense, avec une certaine intelligence qui porte ses fruits.

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