Publicité
Réservé aux abonnés

«Ils parlent tous d’inclusion et de diversité, mais personne n’intègre les plus de 50 ans» : les seniors, ce vivier négligé par la French Tech

Les start-up françaises, qui ont créé 36.000 emplois l'année dernière (+9,6% sur un an), ne piochent pas dans le vivier des +50 ans.
Les start-up françaises, qui ont créé 36.000 emplois l'année dernière (+9,6% sur un an), ne piochent pas dans le vivier des +50 ans. Adrien Summit Art Creations / Adobe Stock

ENQUÊTE - Cette tranche d’âge représente 1,3% de l’emploi dans les start-up, contre plus de 30% des emplois dans le secteur privé. Une opportunité manquée pour le secteur, vu l’expérience que peuvent apporter ces profils.

Du haut de ses 30 années passées dans la tech, chez AOL ou Microsoft, mais aussi à la tête d’une start-up qu’elle a fondée, Constance Lavergne, 52 ans, pensait légitimement que son profil pouvait correspondre aux attentes des recruteurs. « En 2020, j’ai voulu capitaliser sur mon expérience dans le secteur et intégrer une start-up. J’ai rapidement compris qu’il y avait un point de blocage», explique-t-elle. « On m’a dit que j’avais trop d’expérience, que j’étais trop “couteau suisse”, que j’allais m’ennuyer dans des postes trop spécialisés, que l’entente avec le reste de l’équipe pourrait coincer. Et encore, c’est lorsque j’arrivais à décrocher un coup de fil ou à passer la première barrière de l’ATS (Applicant Tracking System, logiciel qui automatise les processus de recrutement, NDLR)».

Des entretiens, cette cadre en a passé 5 ou 6 auprès des jeunes pousses du numérique, arrivant deux fois au stade final, finalement sans succès. Bruno Million-Brodaz, âgé de 57 ans, a lui aussi multiplié les expériences dans la tech en 30 ans de carrière. Ces dernières années, il a également passé plusieurs mois à Station F, le poumon parisien de l’écosystème des start-up, ou encore conseillé deux d’entre elles pendant une période de chômage. Mais lorsqu’il a essayé de passer le cap et d’être recruté par une start-up, les choses se sont corsées. « On a tendance à vous mettre dans une case : vous allez être l’homme ou la femme trop bien payé(e), pas forcément adaptable, qui va mettre du temps à utiliser les outils», explique-t-il.

Sous-représentation structurelle

Les deux quinquagénaires sont loin d’être les seuls à avoir vu les portes des start-up se fermer devant eux. Il y a quelques semaines…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Sujet

«Ils parlent tous d’inclusion et de diversité, mais personne n’intègre les plus de 50 ans» : les seniors, ce vivier négligé par la French Tech

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
20 commentaires
  • Tyranosaure poli

    le

    Si tu es encore sur le marché du travail à 50 ans, c'est que tu as loupé ta vie... Ironique, mais pas que...

  • Tyranosaure poli

    le

    Les plus de 50 ans sont un problème... Ce ne sont pas des "yes machines" et ils sont expérimentés... C'est un grave frein à la créativité. (débridée) qui confine à la crise d'adolescence qui s'éternise grâce à des "business angels".

  • luke

    le

    J’ai la chance à 50 ans d’en etre à ma 3eme start up. Nous ne sommes pas très nombreux…

À lire aussi

Comment l’Afrique est devenue la «cash machine» d’Orange

Comment l’Afrique est devenue la «cash machine» d’Orange

DÉCRYPTAGE - L’opérateur enregistre une croissance à presque deux chiffres dans les 18 pays de la zone Afrique-Moyen-Orient, où il est présent. Le groupe bénéficie d’un contexte macroéconomique très favorable marqué par l’explosion des besoins en connectivité. Pour autant, il reste sur ses gardes.