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Intégrer une école publique d’art et de design, une course d’obstacles dans une jungle d’épreuves

Ces établissements choisissent leurs recrues en fonction d’épreuves et de critères propres à chacun d’entre eux. Les candidats déçus sont légion et se tournent, pour ceux qui en ont les moyens, vers le privé.

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Publié le 09 mars 2024 à 06h00

Temps de Lecture 4 min.

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Un atelier de travail à L’Institut français de la mode (IFM), une grande école française privée consacrée à la formation et à la recherche dans les industries de la mode, du luxe, du design et du textile, et plus largement dans les industries créatives. Le 26 février 2024 à Paris.

A quelques semaines de la clôture du dépôt des vœux sur la plate-forme d’orientation postbac Parcoursup, alors que des centaines de milliers de lycéens s’appliquent à soigner leur moyenne et bûchent pour se positionner en tête de classe dans leurs spécialités, il existe une filière de l’enseignement supérieur où ces efforts auront peu d’effet : les écoles d’art et de design.

On compte en France 45 écoles d’art publiques, sous la tutelle du ministère de la culture, auxquelles s’ajoutent 166 établissements privés, selon la Cour des comptes, et presque autant de modes de recrutement. Un dédale pour de nombreux lycéens qui peuvent aisément s’égarer dans leur préparation aux attendus propres à chacun de ces établissements.

« Les notes, les classements, les spécialités des candidats lycéens, je ne les consulte pas », admet Julien Bohdanowicz, directeur des études de l’Ecole des arts décoratifs de Paris (Ensad). Idem pour intégrer l’Ecole supérieure des beaux-arts de Nîmes (Esban) : « Les moyennes académiques des élèves du secondaire, je ne les regarde pas », indique la directrice, Delphine Paul.

Chacun sa méthode de sélection

Parcoursup demeure néanmoins un passage obligatoire pour tous les lycéens candidats à une école publique. En effet, la première phase d’inscription au concours de chacun des établissements se fait sous la forme d’un vœu sur la plate-forme, dont la clôture des dépôts est prévue pour le 14 mars. Les vœux posés devront ensuite être confirmés et les dossiers de candidature complétés : pour cela, les lycéens ont jusqu’au 3 avril inclus. C’est le début d’une course à obstacles multiples, qui va durer jusqu’en juin.

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Une fois les vœux enregistrés, les candidats devront se soumettre au parcours de sélection des établissements et chacun d’eux a sa méthode. Pour intégrer l’Esban par exemple, Parcoursup a encore un rôle significatif puisque c’est sur la plate-forme que les lycéens devront déposer un « dossier artistique » dans lequel ils devront incorporer des œuvres personnelles (photos, peintures, son, vidéos…), ainsi qu’un commentaire de leurs propres travaux. Ce dossier et la « singularité du profil » décideront de l’admissibilité du candidat, selon Delphine Paul.

Mais pour toutes les autres écoles interrogées, Parcoursup ne sert qu’à transférer les candidatures jusqu’aux écoles. « La plate-forme n’accorde que 5 mégaoctets d’espace par candidat et ce n’est pas faute d’avoir demandé plus, regrette Julien Bohdanowicz. Cela ne permet pas de constituer un dossier avec une définition de bonne qualité, il est donc impossible d’évaluer les travaux. » C’est sur une autre plate-forme en ligne que les candidats devront déposer un travail qui définira leur admissibilité. Le 12 avril, un sujet sera dévoilé et les lycéens auront le week-end pour lui donner corps, sur le format qu’ils souhaitent – « dessin, photo, vidéo, performance, tout est possible », précise le directeur. Le résultat devra être rendu le 16 avril.

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