C’est l’histoire d’un mec, autodidacte, devenu humoriste à succès, qui veut aujourd’hui transmettre et qui s’estime «sincère». «Sincère», répète Jérémy Ferrari devant un parterre de professionnels et de journalistes, «ce n’est pas faire croire aux élèves qu’ils seront tous des stars en sortant de l’école», ce n’est pas «leur faire croire qu’on peut apprendre à être drôle» mais plutôt «leur apprendre à repérer quand ils le sont», les aider à trouver leur écriture mais aussi à comprendre les enjeux de production, de diffusion, de relations aux médias, de rhétorique, de suivi de la presse, bref, à comprendre un métier. Jérémy Ferrari se dit bien placé pour réfléchir à ce que pourrait être une formation idéale : il «déteste l’école» et n’en a fait aucune. «J’ai arrêté l’école en première. A 18 ans j’ai travaillé à mi-temps vingt heures par semaine pour pouvoir me payer les cours Florent, que j’ai arrêtés au bout d’un an et demi, en premier lieu parce que je trouvais ça trop cher au vu du nombre d’heure – neuf heures par semaine pour 350 euros par mois.»
Assis sur un tabouret – accessoire incontournable du standupeur – sur la scène de la Scala à Paris, aux côtés des codirecteurs des lieux, l’humoriste lançait jeudi 14