Insertion : les Geiq parient sur le sport

La fédération des Geiq (groupements d’entreprises pour l’insertion et la qualification) organisait du 19 au 21 mars une soixantaine d’évènements un peu partout en France pour assurer la promotion de ce dispositif original de recrutement. Avec un focus sur le sport comme outil de recrutement, année olympique oblige.

La huitièle édition de l’évènement "3 jours avec les Geiq" s’est achevée ce jeudi 21 mars. Une édition placée sous le signe du "sport comme outil de recrutement" qui aura permis à ces groupements d’entreprises pour l’insertion et la qualification de faire la promotion d’un modèle de formation particulièrement adapté aux jeunes les plus éloignés de l’emploi. "Les Geiq, rappelle Francis Levy, délégué général de la fédération nationale qui les réunit, sont des associations constituées d’entreprises qui cherchent à répondre collectivement à leurs besoins de recrutement et qui vont chercher des personnes qui ont des difficultés à accéder à l’emploi à travers les canaux traditionnels." Ces groupements recrutent des candidats en contrat d’alternance, le plus souvent, pour lesquels ils assurent "un accompagnement social et professionnel en organisant leur parcours de formation en lien avec les organismes de formation de leur territoire".

Les valeurs du sport appliquées à l’entreprise

Cette année, la fédération nationale des Geiq a choisi le thème du sport pour son évènement annuel, en lien avec les prochains JOP de Paris, explique son délégué général : "Nous avons choisi d’aborder le sport sous trois angles différents, tout d’abord celui du développement des Geiq dans le secteur du sport où beaucoup d’acteurs ont besoin de se structurer en termes d’emploi ; le second enjeu concerne le recrutement par le sport qui est un moyen d’attirer des jeunes vers l’entreprise en mettant en avant des 'soft skills' qui sont très recherchées par les entreprises, et pour cela nous nous adressons à des jeunes qui sont en marge sur le plan professionnel ; enfin, certains Geiq ont eux-mêmes des salariés qui participent à leur manière aux JOP, notamment en Île-de-France ou à Marseille, essentiellement des salariés qui interviennent ou vont intervenir sur des chantiers en lien avec les Jeux dans le domaine du BTP et de la propreté."

Le sport, explique Francis Levy, se caractérise le plus souvent par "le goût de l’effort, le dépassement de soi, la capacité à jouer en équipe ainsi qu’à respecter des règles". Autant de qualité qui font écho "à celles du monde de l’entreprise !" Un peu partout en France, dans les principaux lieux d’implantation des Geiq, des évènements en lien avec le sport ont donc été organisés pendant trois jours afin de faire se rencontrer les jeunes éloignés de l’emploi avec les entreprises adhérentes des Geiq locaux, comme cette olympiade organisée en Gironde au Stade Bordelais en partenariat avec France Travail, ponctuée par un "job dating".

Des Geiq dédiés aux métiers de l’encadrement sportif

Sur le terrain du sport, l’action des Geiq ne s’arrête pas là puisque depuis environ trois ans, un réseau de groupements centrés autour des activités sportives et évènementielles a été constitué. "Une dizaine existe à ce jour et d’autres sont en cours de constitution", explique Francis Levy. Des Geiq dédiés qui forment aux métiers d’éducateurs du sport, de maîtres-nageurs, ainsi qu’aux activités périscolaires dans leur ensemble et qui s’adressent, in fine, aux clubs sportifs et collectivités territoriales qui subissent concomitamment une pénurie de vocations et un manque de moyens pour recruter dans des structures le plus souvent associatives.

On dénombre en France métropolitaine un peu plus de 200 Geiq répartis sur quelque 350 sites d’implantation qui opèrent pour près d’un tiers d’entre eux dans le domaine du BTP. Le réseau accompagne environ 16.000 jeunes par an et regroupe près de 7.500 entreprises adhérentes. Les Geiq, souligne Francis Levy, affichent un taux d’accès à l’emploi proche de 70%.