«Je vous le dis, je ne suis pas pour réduire la durée du temps de travail.» Au moins les choses ont-elles été clairement formulées mercredi 27 mars au soir par Gabriel Attal, au JT de TF1, face à une intervieweuse qui s’inquiétait de le voir défendre la semaine «en» quatre jours, alors que la France, affirmait-elle, est l’un des pays d’Europe où la quantité de travail par habitant est la plus faible – un indicateur qui ne dit rien de la quantité de travail réellement accomplie par les actifs.
Ainsi, le Premier ministre a pu rapidement lever toutes les ambiguïtés : s’il souhaite «améliorer les conditions de travail», ce n’est pas en passant aux 32 heures légales (comme le réclame par exemple la CGT) que ça se fera, mais en donnant «plus de souplesse à ceux qui le souhaitent». Souplesse qui passerait donc, selon lui, par une compression des 35 heures hebdomadaires sur quatre jours ou, pour les parents divorcés, par des semaines «différenciées» au cours desquelles on travaillerait plus ou moins selon qu’on a la garde de ses enfants ou non.
Mais de quels travailleurs parle-t-on concrètement ? A ce stade, essentiellement de la fonction publique d’Etat (hors territoriale et hospitalière donc), où une expér