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Reportage

Semaine de 4 jours : près de Montpellier, «le week-end de trois jours, ça change la vie»

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Sceptiques au départ, des salariés héraultais veulent conserver leur semaine de quatre jours, quitte à passer des journées plus intenses.
par Amandine Cailhol, Envoyée spéciale à Saint-Jean-de-Védas (Hérault)
publié le 30 mars 2024 à 5h00

«Ici, le début de la semaine c’est le mardi.» Et cela commence, explique Sylvain Maille, par une réunion petit-déjeuner de l’équipe – 35 salariés, moyenne d’âge 35 ans – dans le hall de l’entreprise basée à Saint-Jean-de-Védas, près de Montpellier. Sneakers blanches sur canapé brun, le directeur des opérations et associé de la boîte de conception de playlists et radios pour les enseignes (4,7 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022), déroule l’histoire, dans la salle de pause, entre deux ballons, vestiges d’une fête, une table et une étagère à condiments et bouquins pour tous les goûts (cinéma, salsa, disruption, prose de Jacques Attali) : «En 2018, ça commençait à vraiment bien marcher, explique le dirigeant. Avec mon associé, on avait bien assez d’argent. On avait besoin de temps. On a d’abord pensé à nous : on voulait nos vendredis.»

Post-pandémie, des salariés se voyaient bien continuer le distanciel. Mais les deux patrons «n’ont jamais trop aimé ça», d’autant que tous les postes ne s’y prêtaient pas. Débarque alors l’idée de la semaine de quatre jours pour tous, sans journées à rallonge. «Les humains de maintenant ne sont pas prêts à faire 9 heures par jour. C’est illusoire en termes de performance.» A l’essai trois mois, le passage aux 32 heures s’impose : pas de pointeuse, on bosse huit heures par jour, entre 8 heures et 19 heures, avec quarante-cinq minutes de pause déj minimum. Les cadres ont un peu plus de souplesse. Pour to

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