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Le tourisme à l’université, une filière d’excellence qui pâtit d’un net déficit de notoriété

Alliant qualité académique et passerelles avec le monde professionnel, les formations universitaires en tourisme ont gagné leurs lettres de noblesse. Mais elles souffrent d’un manque de visibilité face à l’essor des écoles privées.

Par  (Angers, envoyée spéciale)

Publié le 18 mars 2024 à 14h00

Temps de Lecture 6 min.

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Les étudiants de l’Esthua, la faculté de tourisme, culture et hospitalité de l’université d’Angers, sont conviés par leur bureau des élèves (BDE). En plein milieu de la réunion, un cri retentit. Surpris, les jeunes se précipitent vers la source du bruit et découvrent un corps inanimé. Qui a tué un membre du BDE ? C’est parti pour un Cluedo géant. Le temps d’une nuit, une petite centaine d’étudiants déambulent au sein de leur faculté, en quête d’indices pour résoudre le meurtre (faux, bien évidemment) d’un de leurs camarades.

Traditionnel outil de réseautage et de camaraderie, les associations étudiantes se muent en laboratoires pédagogiques dans les facultés de tourisme. Ambre Guyomarc’h, présidente du BDE de l’Esthua et étudiante en M1 management hôtelier, souligne le soin et le détail apportés à chaque événement organisé. Au sein des tout nouveaux locaux du BDE, la jeune femme de 23 ans cite le gala, qui accueille chaque année près de 500 personnes dans les Greniers Saint-Jean, site emblématique d’Angers : « On choisit un thème – bal masqué vénitien l’année dernière, nuit étoilée lors de la prochaine édition – avec cocktail, dîner en trois services et soirée dansante. L’événement est organisé pour et par les étudiants : c’est un moyen de se professionnaliser, notamment pour ceux qui se destinent à l’accueil ou à l’événementiel. »

Présente jusque dans les associations étudiantes, la professionnalisation des étudiants est inscrite dans l’ADN de l’Esthua. « En ce moment, on crée un nouveau parcours de licence autour du management de parc à thèmes, avec le Syndicat national des espaces de loisirs. Rien qu’au Puy du Fou, on trouve 250 métiers différents », détaille le directeur de l’Esthua, Jean-René Morice. La faculté propose 47 cursus diplômants, de bac + 2 à bac + 5 : « On ne fait pas d’élitisme universitaire, on défend toutes les formations, y compris les plus courtes et professionnalisantes », poursuit le directeur.

Un très bon taux d’insertion professionnelle

Un positionnement qui a séduit Aymeric Cerveaux, 19 ans, étudiant en première année de licence tourisme : « On peut pousser jusqu’au master au même endroit. Et on fait plus de stages que dans un BTS tourisme. J’aimerais devenir steward. Avec un cursus universitaire, je pourrai plus facilement rebondir si je souhaite évoluer. » Le tout à moindre coût.

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Timothée Yadro, 20 ans, a rejoint l’Esthua en master international hospitality management, après une école de commerce postbac : « Le cursus est en anglais, dans un environnement multiculturel – 22 nationalités pour 30 étudiants. C’est idéal car je m’oriente dans l’hôtellerie à l’étranger. On a de nombreuses interventions de professionnels du secteur. On a tous les avantages d’une école hôtelière, sans les tarifs prohibitifs. » Et le taux d’insertion professionnelle est de 84 % , avec une durée moyenne de recherche d’emploi d’un mois seulement.

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