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Emmanuel Macron valide le big bang de la formation des enseignants

Le chef de l’Etat a confirmé, vendredi, la création d’« écoles normales du XXIᵉ siècle ». Les concours de recrutement de professeurs des écoles et des enseignants du secondaire, hors agrégation, seront désormais positionnés à bac + 3 au lieu de bac + 5.

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Publié le 05 avril 2024 à 19h48, modifié le 06 avril 2024 à 11h54

Temps de Lecture 5 min.

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Emmanuel Macron, à l’école élémentaire Blanche, à Paris, le 5 avril 2024.

« On ne prépare pas de manière idéale » à devenir enseignant, « voire on en décourage certains », a assuré Emmanuel Macron, vendredi 5 avril, lors d’un déplacement à l’école élémentaire Blanche, dans le 9e arrondissement de Paris. Une manière de définir, en creux, l’objectif du « big bang » qu’il annonce dans la formation des professeurs.

Pour le primaire, le chef de l’Etat veut davantage « piloter la formation des maîtres », car ils entrent, selon lui, « très tardivement dans les matières pédagogiques ». Emmanuel Macron a donc annoncé la création de licences de préparation au professorat des écoles, présentées comme « des prépas intégrées ». Elles seront composées d’enseignements en « français, maths, histoire, géographie… » et devront permettre d’acquérir les « méthodes pédagogiques les plus innovantes ». Le concours de recrutement de professeurs des écoles sera désormais positionné à bac + 3, au lieu de bac + 5, à partir de la session 2025. Les étudiants qui auront suivi cette licence particulière bénéficieront d’un concours allégé.

C’est donc bien d’un bouleversement de la formation qu’il s’agit. Exit les masters « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » pour le premier comme pour le second degré : les futurs enseignants suivront un master d’un nouveau type dans des « écoles normales du XXIe siècle ». Ce « master sera très professionnalisant », promet Emmanuel Macron, avec, « dès le début, un travail avec les élèves, évidemment sous encadrement, et avec progressivement de plus en plus du temps dans les écoles ».

Elèves fonctionnaires

En première année de master, les étudiants seront élèves fonctionnaires et payés. Leur rémunération fait encore l’objet d’arbitrages : le ministère de l’éducation nationale parle de 1 400 euros net par mois et Matignon de 900 euros net par mois. En deuxième année, ils acquerront le statut de fonctionnaire stagiaire et seront rémunérés 1 800 euros net par mois. Ils devront des années d’exercice à l’Etat, affirme l’éducation nationale, sans en préciser leur nombre.

Le gouvernement ne s’avance pas sur le coût global de cette réforme. Un document de travail ayant fuité il y a quelques semaines, et dont Le Monde s’est fait l’écho, évoquait le chiffre de 607 millions d’euros entre 2025 et 2027. Si ces nouvelles licences et masters doivent voir le jour à la rentrée 2025, des modules complémentaires devraient être ajoutés, dès la rentrée 2024, pour les étudiants en L3 qui voudraient se présenter à la première session du printemps. A terme, le gouvernement envisage que 80 % des professeurs des écoles soient recrutés par cette voie postbac.

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