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Hydrogène, batteries et énergies renouvelables ont capté plus d'argent public que le nucléaire en 2022

L'année 2022 a été une année de records en matière d'investissements publics pour la R&D en énergie. Pour la première fois depuis le début du siècle, deux milliards d'euros ont été dépensés et le nucléaire n'a pas été le premier bénéficiaire.

Infographie  |  Energie  |    |  F. Gouty
Hydrogène, batteries et énergies renouvelables ont capté plus d'argent public que le nucléaire en 2022

En 2022, pour la première fois depuis le début du siècle, la France a consacré deux milliards d'euros d'investissements publics dans la recherche et le développement en matière d'énergie. Et, autre fait historique, « la France y consacre la part de produit intérieur brut (PIB) la plus élevée parmi les pays du G7 ». D'autant que l'argent fourni à l'endroit des « nouvelles technologies décarbonées » occupe la moitié du budget – un autre record sans précédent. C'est ce qu'a avancé le Service des études statistiques (Sdes) du ministère de la Transition écologique dans un rapport (1) publié le 11 avril 2024.

Une priorité (temporaire) à l'énergie non nucléaire

Le Sdes a suivi les investissements décidés en 2022 par treize organismes publics, dont l'Agence de la transition écologique (Ademe), l'Agence nationale de la recherche (ANR) ou encore la Banque publique d'investissement (Bpifrance). Sur les 2 milliards d'euros qu'ils ont investis cette année-là (qui exclut les 381 millions consacrés à des démonstrateurs), 824 millions sont allés à la R&D en énergie nucléaire (dont les trois quarts à la fission), soit 41 % du total. C'est l'année 2021 qui, pour cette filière, avait représenté le pic d'investissement, concentré en bonne partie par le lancement du projet de réacteur de recherche Jules-Horowitz sur le site du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et de Cadarache (Bouches-du-Rhône). Le Sdes souligne néanmoins que cette part du financement est « amenée à s'accroître dans les années à venir » avec l'accompagnement des premiers petits réacteurs modulaires (PMR ou SMR).

Un milliard d'euros (50 %), issu notamment des contributions françaises aux projets importants d'intérêt européen commun (Piiec), a été partagé entre cinq pôles : le développement de moyens de production et d'utilisation de dihydrogène (436 millions), l'optimisation des batteries électriques et autres options d'efficacité énergétique (251 millions), les énergies renouvelables et, en particulier, le solaire et les bioénergies (189 millions), l'amélioration du réseau électrique et du stockage (92 millions) et le développement de la capture et de la séquestration du dioxyde de carbone ou CCS (45 millions). Du reste, le financement de la recherche fondamentale touchant à l'énergie a également augmenté pour atteindre 8 % de l'enveloppe totale. L'investissement dans les énergies fossiles s'est, quant à lui, réduit comme peau de chagrin, jusqu'à occuper moins de 1 % du budget.

Le « boom » des années Macron

Occupant en 2022 0,08 % du PIB, ces fonds ont augmenté de 14 % par rapport à 2021 (ou de 41 % par rapport à 2019), poursuivant une hausse démarrée en 2017 – précédée par une autre hausse durant la présidence Sarkozy, interrompue par une baisse durant la présidence Hollande. Comme l'explique le Sdes, « la France est le seul pays du G7 à connaître une évolution positive marquée de la part de ses investissements publics alloués à la recherche énergétique », tandis qu'en moyenne cette part a baissé de 1,2 % depuis 2020. Les États-Unis demeurent le plus gros investisseur (54 % des 16,8 milliards d'euros cumulés par le G7 en la matière), tandis que la France est en troisième position à cet égard. Enfin, tous les membres du G7, hormis le Royaume-Uni (tourné vers le nucléaire), consacrent désormais la majeure partie de leurs investissements aux énergies décarbonées hors nucléaire.

1. Consulter le rapport du SDES
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2024-04/datalab_essentiel_337_investissements_publics_retd_energie_2022_avril_2024.pdf

Réactions1 réaction à cet article

Je dirais "fort heureusement" que la France et les Français s'intéressent à prioriser les énergies renouvelables face au nucléaire, celles-ci réunissent bien plus de "liberté, égalité et fraternité" que tout l'atome et les fossiles confondus. Sans parler de cet autre besoin vital qu'est la préservation planétaire (que mettront à mal nos déchets sous la coupe de dictateur fou ou l'assèchement de nos ressources en eau par quelques privilégiés). Ceci devra l'être tant que la fusion n'est pas à portée de nos interrupteurs.

ilgele63 | 15 avril 2024 à 16h10 Signaler un contenu inapproprié

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