De métier désuet à tendance : pourquoi on s’arrache les gardes champêtres en Île-de-France

Alors que les effectifs de ces agents étaient en chute libre depuis des décennies, ils retrouvent des couleurs à la faveur de la prise de conscience environnementale. Mais les recrutements restent compliqués.

Villiers-Saint-Frédéric (Yvelines), mardi 2 avril. On compte une vingtaine de gardes champêtres en Île-de-France et dans l’Oise, comme Jean-Hughes Robert, en poste depuis trente-six ans. LP/Arnaud Journois
Villiers-Saint-Frédéric (Yvelines), mardi 2 avril. On compte une vingtaine de gardes champêtres en Île-de-France et dans l’Oise, comme Jean-Hughes Robert, en poste depuis trente-six ans. LP/Arnaud Journois

    Si on vous dit garde champêtre, à quoi pensez-vous ? La campagne, les vacances d’été au siècle dernier, l’univers de Pagnol ou même celui de Louis de Funès s’invitent bien souvent dans les esprits. Bref, pas grand-chose à voir avec l’Île-de-France. Et pourtant. « Il y a un véritable regain d’intérêt pour ces professionnels dont les pouvoirs d’enquête sont différents de ceux des polices municipales », constate l’Institut Paris Région (IPR) dans une étude sur le traitement local de la délinquance environnementale.

    Même en milieu très urbain. La preuve, Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) ou Le Vésinet (Yvelines) les ont remis au goût du jour. Dans le Val-d’Oise, Ézanville en a un et Écouen compte bien avoir le sien. Même Cergy (63 000 habitants) cherche à recruter !